Chapitre 27

1.7K 163 23
                                    

Comme prévu, Dulce était allée à l'école le vendredi vingt-et-un décembre. Malgré son jeune âge, la petite ne redoutait pas d'être séparée de sa mère l'espace de quelques heures, tant qu'elle était entourée de gens qu'elle connaissait et appréciait. Surtout quand on lui avait promis une après-midi de rêve à dessiner, jouer, et décorer un sapin de Noël.

Elle s'était découverte une passion pour les guirlandes, et d'ailleurs celles qu'elle avait mises sur sa chaise à la maison, quelques jours plutôt, étaient toujours en place. Et les boulles à cloches tintaient pendant tous les repas, au grand désespoir de sa mère et sa garde du corps.

Chrysis et Haris avaient passées une après-midi sereine. Personne n'avait reparlé de l'incident avec Natacha. Elle n'avaient eu aucun nouvelle de la Mafia, et la bodyguard jubilait intérieurement d'avoir donné à l'intruse assez de somnifère pour la tenir au lit plusieurs jours.

De toute façon, les deux se doutaient que la vengeance qui leur avait été promise ne mettrait pas leurs vies en danger : Vasco s'y opposerait de tout son être, et visiblement la hiérarchie de cet dernière était supérieur à celle de Natacha. Ce détail, néanmoins, ne faisait que rajouter un tracas supplémentaire à ceux de Haris. Pour employer une mercenaire de renom, qu'elle fut ou non votre amie, il ne fallait pas se contenter d'être un petit mafieu inutile de bas étage.

À la fin de la journée, la maîtresse invita Chrysis à venir parler avec elle dans son bureau, ce à quoi elle ne s'attendait pas du tout. Dulce était donc rentrée à la maison avec Haris, tandis que la princesse emboîtait le pas à la maîtresse, qui semblait étrangement mal à l'aise.

Persuadée que sa fille avait fait une bêtise, la blondinette s'attendait à être confrontée à une petite catastrophe. Mais au lieu de ça, l'institutrice lui tendit une feuille de papier.

Un dessin, qui ressemblait plus à un amas de gribouillis compréhensible qu'autre chose, mais un dessin quand même.

— Η Dulce το έκανε αυτό σήμερα το απόγευμα. Dulce a fait ceci cet après-midi.

Ne comprenant pas bien où son interlocutrice voulait en venir, la princesse plissa des yeux pour étudier les formes de couleurs tracées sur le papier. Elle n'y voyait qu'un dessin disproportionné et difforme, comme tout enfant de 2 ans en fait.

— Μου εξήγησε τι εκπροσωπούσε. Elle m'a expliqué ce qu'elle a représenté. Et pour appuyer ses propos, la femme posa son indexe sur deux ronds à branche au centre :

— Εσύ και αυτή. Τα παιδιά σε αυτή την ηλικία είναι απλά μεγάλα κεφάλια με γραμμές γύρω τους για να φτιάξουν μαλλιά και άκρα. Ça, c'est toi et elle. Les enfants, à cet âge, ne représentent que des grosses têtes entourées de traits pour faire les cheveux et les membres.

Elle avait ensuite montré les deux autres formes, donc les deux autres personnes, présentent à droite et à gauche de la mère et la fille.

— Το παιδί σας μου είπε ότι αυτοί οι δύο ήταν... Θα σας αναφέρω: "Παπάς Βββββββάσκο και Νώε". Ton enfant m'a dit que ces deux-là étaient... je vais vous citer : «Papas Vvvvvasco et Noah ».

Chrysis s'était brutalement décomposée. Et voyant sa mine déconfite, son interlocutrice continua :

— Τη ρώτησα γιατί δύο μπαμπάδες, και μου είπε ότι οι μπαμπάδες αγαπούν τις μαμάδες, οπότε αυτός ο Vasco και ο Noah ήταν οι μπαμπάδες της. Je lui ai demandé pourquoi deux papas, elle m'a dit que les papas aiments les mamans, et que ce Vasco et ce Noah étaient donc ses pères.

Princesse Dulce a deux couronnes Où les histoires vivent. Découvrez maintenant