Le réveil fut difficile pour Vasco. La lumière du soleil l'avait réveillé, et il peina à se redresser. Son corps entier était faible et endolori. À ses côtés, Chrysis avait les yeux rivés sur l'écran de son téléphone.
— Bonjour.
Elle s'était retournée vers lui, et sourit doucement.
— Bonjour. Tu vas bien ?
— Il y a mieux... Il est quelle heure ?
— Neuf heures. Je vais devoir partir assez vite, que j'aille accueillir Sasha comme il se doit, et trouver une excuse pour mon absence précipitée.
Le mafieu sembla réfléchir quelques instant, avant de proposer :
— Dis lui que j'ai eu un accident.
— Un accident assez grave pour que tu sois dans cet état, mais pas pour être passé aux informations...
— Dis qu'une trottinette électrique m'a percutée de plein fouet à Bairro Alto, que je me suis cassé la gueule assez violemment et que j'ai dégringolé plusieurs étages d'escaliers.
— Bonne idée. Avait-elle admit tout en s'extirpant du lit. La jolie blonde enfila ses habits de la veille, tandis que Vasco s'asseyait lentement.
— Tu petit-déjeune avec nous ? Et après, quelqu'un te raccompagnera.
— Je peux entrer en bus... je ne veux pas vous déranger.
— Je peux t'assurer que tu ne déranges pas. Ma mère est ravie.
— Ta mère, je n'en doute pas, mais les autres...
Elle repensait au regard indifférent de Natacha, la veille. Et aux parents de cette dernière qui l'observaient comme si elle était leur nouvelle proie.
— Ils t'aiment bien. Et tu es sous ma protection, ils ne peuvent rien faire.
La jolie blonde repensa aux propos de Tamryn,, qui lui avait dit qu'Inacio ne pouvait pas le tuer, car il perdrait sa femme et sa meilleure amie à la fois. Elle avait la fâcheuse impression d'être dans la même situation : acceptée parmi les Osabio par dépit.
Elle avait peur, aussi, d'avoir un accueil similaire à celui que ses frères avaient fait à Vasco.
Ils étaient descendus en bas quelques minutes plus tard, en empruntant l'ascenseur. Le garçon les guida jusqu'à la salle à manger, qui avoisinait la cuisine. La pièce était immense, et une longue table en bois trônait au milieu.
Et littéralement tout le monde y était attablé. Chrysis reconnut Inacio, qui croquait dans une pomme, Natacha, qui semblait aussi blasée qu'à son habitude, Tamryn, qui claquait des doigts devant les yeux de sa fille pour la réveiller, Elvira, qui mangeait une tartine en silence, Anastasia, qui parlait à Soraia, qui caressait les deux loups.
Les deux loups.
La visions de ces animaux l'immobilisa sur place. Elle n'osait plus avancer, par peur qu'ils se ruent sur elle en la voyant comme une intruse.
— Ce sont les plus inoffensifs de cette pièce. Ironisa Vasco à son oreille. Pointe d'humour qui ne l'avais pas fait rire du tout, au contraire.
À présent, tous les yeux étaient tournés vers eux. Une fille aux cheveux marrons foncés aux yeux violets avait tiré une chaise à ses côtés, pour lancer d'une voix douce :
— Venez vous asseoir ici.
Il y avait dans la salle plein de gens que Chrysis ne connaissait pas. Dont cette fille, justement, qui était une autre sœur à Vasco, sans aucun doute. Elle n'avait pu hérité de ces yeux que de Soraia. Et elle avait une jumelle, visiblement, qui avait néanmoins les traditionnels yeux verts.
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Princesse Dulce a deux couronnes
Подростковая литератураDulce Sonhador a seulement deux ans, et sa généalogie, gardée partiellement secrète, fait d'elle l'enfant la plus éminente au monde. Sa mère Chrysis, fille cadette de la Reine Léna, l'a eue à seulement dix-sept ans. Une grossesse précoce et non dés...