Chapitre 4

4.4K 256 58
                                    

— Salut les Psychosibles !

Idalina, la tante de Vasco et sœur de son père Inacio, venait d'entrer dans la villa de ce dernier tout sourire.

C'était une femme de cinquante-deux ans, parfaitement conservée pour son âge. Ses longs cheveux qu'elle teignait en noir, leur couleur naturelle, lui descendaient jusqu'au bas du dos. Elle avait également une mèche rouge sang au milieu de sa crinière ébène. À son bras se tenait son amant, Tuan, avec qui elle était depuis son adolescence. C'était un couple de tueurs à gages, dans les meilleurs au monde. Les Deathstrokes, s'étaient-ils appelés, en référence à ce super-vilain Comics auquel ils ressemblaient étrangement.

Psychosible avait été le surnom qu'Idalina avait donné à ses neveux et nièces.

Psycho, comme Psycopathe, en référence à leur père le Parrain de la Grande Mafia Européenne.

Sible, comme sensible, pour ici nommer Soraia qui s'était vue mêlée à la Mafia alors qu'elle n'était qu'une jeune femme tourmentée par la vie.

Tuan et Linn —c'était le surnom d'Idalina— avaient deux enfants, qui suivaient à merveille le chemin d'assassin tracé par leurs parents. Leur aîné avait vingt-et-un an, tandis que la deuxième de dix-sept ans suivait actuellement sa formation à la Ligue. Une organisation illégale originaire des moines de Shaolin qui formait les meilleurs tueurs de ce monde.

— T'as mauvaise mine, toi. Lança Idalina à Vasco, qui se contenta d'hausser les épaules.

Tu parles, qu'il avait mauvaise mine. Deux jours qu'il voyait le visage de sa fille dès qu'il fermait les yeux. Deux jours que les larmes lui montaient aux yeux dès qu'il se retrouvait seul.

Et voilà qu'ils faisaient un repas de famille à l'heure où Chrysis allait faire sa conférence de presse.

Le garçon n'avait jamais compris pourquoi son père s'entêtait à regarder en direct chaque apparition de la Reine Léna et sa famille.

Il savait que le roi Jayson était l'ex d'Anastasia, sa deuxième tante. La femme, blonde aux yeux bleu océan, était le Sottocapo (c'est-à-dire le bras droit) de son père. Elle avait tenté de tuer Jayson, de le faire souffrir plus précisément, pour finir par renoncer à sa mort sous les supplication de son petit-ami Tamryn. Ce dernier était d'ailleurs le frère adoptif de Soraia, sa mère.

Etais-ce seulement pour cette raison que son père tenait à surveiller ainsi le couple royal ? Cela paraissait tout de même étrange. D'autant plus que Léna Apo Ti Thalassa avait un droit de protection sur elle, c'est-à-dire qu'elle était inatteignable. Protégée par la Mafia. Or, une figure aristocrate comme la sienne devrait en temps normal s'attirer les foudres de la Grande Européenne ! Mais, de lui comme de ses frères, personne ne leur avait donné la réponse de cette énigme.

Ils se posèrent dans le salon face à l'écran de télévision. Inacio servit plusieurs verres de whisky qu'il tendit à Joâo, son ainé ; Elvira, deuxième enfant et première fille. Il y avait aussi les jumelles, Amélia et Adriana, âgées de vingt-cinq ans.

Vasco était le seul à ne pas boire l'alcool.

Enfin, bien sûr qu'il en buvait ! Mais pas comme ça, pour faire passer le temps. Sa mère lui sourit. Elle aussi n'avait pas prit de verre. Il lui sourit en retours. Soraia était une femme de cinquante-quatre ans, avec de magnifiques cheveux gris, presque blancs, coupés en un carré plongeant. Très belle, son visage était doux. Mais ce qui faisait sa particularité, c'était ses yeux : violets. D'où le surnom de « la violette » que la Mafia utilisait pour la nommer, puisqu'en effet la femme n'était pas seulement épouse du Parrain : elle était la hackeuse principale de l'organisation.

Princesse Dulce a deux couronnes Où les histoires vivent. Découvrez maintenant