Chrysis, mon amour,
Rentre à Lisbonne. S'il-te-plaît. Rentre auprès de moi. Ignore-moi, si tu le souhaites. Frappe-moi, même.
J'aimerai juste te voir.
S'il-te-plaît, je t'en supplie : rentre. Reviens-nous. Reviens-moi.
S'il-te-plaît s'il-te-plaît s'il-te-plaît s'il-te-plaît s'il-te-plaît s'il-te-plaît.Chrysis...
S'il-te-plaît.
Vasco n'avait pas pu s'empêcher de parcourir une autre lettre, en rangeant celle qu'il avait lu la veille.
C'était comme si son corps et son âme s'unissaient pour lui dire que, même si tout allait bien aujourd'hui, il ne devait pas oublier à quel point il avait été au plus mal avant ça.
Le mafieu ferma rageusement le classeur. Il ne devait pas s'attarder sur ça : c'était du passé. Et le présent était bien meilleur. Chrysis l'attendait justement chez elle, pour prendre le goûter avec Dudu et Haris.
Et il était en retard. Le jeune homme rentrait tout juste de son école de commerce, et était trempé jusqu'aux os à cause de la pluie battante. Ses vêtements froids lui collaient à la peau, et il comptait bien se changer. Vasco voulut envoyer un message à Chrysis pour la prévenir, et ouvrit le premier réseau social dont il vit l'application.
La jeune princesse avait des comptes très restreints, ne permettant qu'à ses proches —dont lui— de pouvoir la contacter.
Mais voilà, ce jour-là le garçon ne trouva même pas le compte de la jolie blonde. Comme s'il avait rayé de la liste.
Son sang ne fit qu'un tours. L'avait-elle bloqué ? Pour quelles raisons ?
Il n'eut pas à attendre très longtemps pour avoir ses réponses : le visage tendu d'Haris, et celui décomposé de Chrysis lorsqu'il arriva, lui en dirent beaucoup sur la situation.
— Qu'est-ce qu'il se passe ?
La garde du corps lui tendit son téléphone. Il s'en empara, un peu confus par ce geste, et commença à lire ce qui était noté sur l'écran. C'était un article de presse, qui datait de quelques minutes. Il le parcourut rapidement, et à son tours son visage se décomposa.
C'était à propos du mouvement de haters envers la princesse. Il semblait avoir prit de l'ampleur, encore.
— Tu t'es faite piraté tes réseaux sociaux ?
La jeune femme semblait complètement à bout, et ses épaules s'affaissèrent davantage qu'elles ne l'étaient déjà :
— Oui. La privation de toutes mes messageries a sauté. L'algorithme des réseaux et Izïa tentent de régler le problème au plus vite, mais ça peut prendre quelques temps... Pour l'instant elles tentent déjà de bloquer tout le monde.
Chrysis lui tendit à son tours son téléphone à elle. L'écran était allumé, et des centaines de notifications défilaient sur l'écran d'accueil. Tout allait si vite que l'engin bugait complètement, et il était impossible ne serais-ce que de faire le code.
Vasco sentit à contre coeur une vague de colère l'envahir. Il détestait être en colère, mais il fallait bien avouer que la situation s'y prêtait complètement.
— Sait-on qui est à l'origine de cette connerie ?
— C'est un mouvement de haine contre une célébrité... souffla Haris. Il n'y a pas un seule responsable. Ils sont des dizaines, allant des ados mal dans leur peau qui ont besoin de faire des trucs interdits, jusqu'aux adultes jaloux et malveillants.
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Princesse Dulce a deux couronnes
Novela JuvenilDulce Sonhador a seulement deux ans, et sa généalogie, gardée partiellement secrète, fait d'elle l'enfant la plus éminente au monde. Sa mère Chrysis, fille cadette de la Reine Léna, l'a eue à seulement dix-sept ans. Une grossesse précoce et non dés...