Chapitre 17 - Philadelphie, Pennsylvanie

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Quelques heures plus tard

La porte vient tout juste de claquer dans son dos que déjà sa présence remplie tout l'espace. Son odeur musquée se répand dans la pièce, si bien que je ne prends pas la peine de lever les yeux dans sa direction pour vérifier qu'il s'agit bien de lui.

_Qu'est-ce que c'est ?

Je jette un coup d'œil blasé au sac de sport noir que Maxwell dépose devant moi. Sa carrure se dresse à mes côtés et je le sens me toiser.

_Tes affaires.

Il lève sa veste de costume qui s'échoue sur le canapé dans un bruit sourd avant de se diriger vers la cuisine ouverte. Je l'observe tandis qu'il récupère une canette dans le réfrigérateur.

_Ne me dis pas que t'es rentré par effraction chez moi pour récupérer mes affaires ? Je siffle face à l'évidence.

_Peut-on parler d'infraction lorsqu'on a les clés ?

Un sourire mauvais étire ses lèvres et il extrait de sa poche un jeu de clé similaire aux miens. Les bouts métalliques tintent entre eux alors qu'il joue distraitement avec.

_Où tu as eu ça ?

_Je ne sais plus. Il hausse ses épaules négligemment avant de boire une gorgée de sa boisson. Ça fait un moment déjà.

Je me mords les lèvres. S'il a réussi à se procurer un double pour pénétrer chez moi, cela signifie qu'il n'en ait pas à son premier coup d'essai. Visiblement les allers et venus chez moi ont dû être récurrent.

_J'espère pour toi que tu n'es pas venue m'espionner, comme un sale pervers, la nuit. Je crache en me redressant du canapé, sur lequel j'étais allongée.

Je tends la main vers ledit sac et entreprends de regarder ce qu'il a bien pu emmener avec lui. J'y découvre l'essentiel de ma garde-robe, entassé dans ce minuscule espace. Un élément, parmi le tas, attire mon attention et je l'extrais, folle de rage.

_Tu as fouillé dans mes affaires ?

_Pourquoi ? Il arque un sourcil, narquois. Tu as quelque chose à cacher ?

Mes doigts se crispent sur le tissu et je ravale la flopée de juron qui me vient en tête. J'expire lentement pour calmer la boule d'angoisse qui a pris place dans mon ventre tout en le fusillant du regard. Il ne perd rien pour attendre...

_Tu as aussi touché à mes sous-vêtements ? Je m'écrie en découvrant mes ensembles de lingeries au fond.

_Ne joue pas à la prude avec moi. Siffle-t-il, dédaigneusement. Nous allons vivre ensemble pendant un moment donc habitues toi. Nous risquons de voir plus que des sous-vêtements à l'avenir...

Je laisse échapper un rire jaune.

_Vraiment ? Je croise mes bras sous ma poitrine, pleine de défis. C'est ce que tu aimerais ? Voir plus que mes sous-vêtements ?

Nous nous défions du regard et sa main se contracte autour de la canette. Le silence qui nous entoure est assourdissant et j'entends presque nos cœurs s'emballer. Le mien tape furieusement contre ma cage thoracique, battant d'une colère sourde qui me fait voir trouble.

_Je ne sais pas ce que tu imagines mais, enlève toi toutes ces idées de ta petite tête. Tonne-t-il d'une voix rauque et quelque peu enrouée.

_Oh mais, je ne m'imagine rien. Je ricane avant d'effleurer ma lèvre supérieure de ma langue, dans un geste lascif. Et toi ?

Son regard suit mon geste et je le sens se crisper, soudain nerveux. Il se détourne, m'offrant son dos pour seul visuel et écrase violemment la canette au fond de la poubelle.

Los Encantadores [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant