On se reverra... (Stucky) - Partie 2

Poursuite (2014)

Bonjour à toustes, 😀

Dans le chapitre d'aujourd'hui, cela fait un peu plus de trois mois que Steve s'est lancé à la poursuite de Bucky, qu'il ne vit plus que pour ça. Et ses amis commencent à s'inquiéter ...

Mais je n'en dis pas plus pour vous laisser découvrir tout ça par vous-mêmes 😉

Bonne lecture ! 🧭

Note : les passages en italique sont des souvenirs et ceux en gras sont les passages écrits dans la langue réellement utilisée par les personnages.

Content Warnings : deuil, homophobie intériorisée, mention de la guerre

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Juillet 2014 - France

Ils avaient visité toutes les bases d'HYDRA connues, toutes les zones mentionnées dans les rares descriptifs de mission. Certaines avaient été fouillées ou détruites récemment. Mais était-ce Bucky ? Étaient-ce les reliquats d'HYDRA qui tentaient d'échapper aux Avengers ? A chaque fois, ils interrogeaient les habitants des alentours. Certains pensaient avoir peut-être vu passer un homme ressemblant à James Barnes mais son physique courant rendait ces semblants de témoignages peu fiables. Parfois, Steve se demandait si son compagnon était seulement encore en vie. Avait-il été rattrapé par HYDRA ? Était-il à nouveau enfermé et torturé ? Était-il mort ? Ou le fuyait-il ? Retrouver son Jiminy était ce qu'il désirait le plus au monde. Mais était-il seulement encore son Pinocchio ? Bucky lui avait sauvé la vie, mais souhaitait-il le revoir pour autant ? Lui avait-il pardonné de l'avoir abandonné dans la vallée du Danube ? D'être la cause des expérimentations et tortures qu'il avait subies à Krausberg ? D'être la cause de toutes ses souffrances ? Pourrait-il seulement lui pardonner un jour ? Steve avait-il raison de le poursuivre ? Ne devrait-il pas plutôt le laisser en paix ? Ne devrait-il pas plutôt aider les Avengers ? N'était-ce pas pour ça qu'il avait été créé ? Pour ça qu'il avait été Réveillé ? C'était ce que Sam pensait, il le savait, même s'ils n'en parlaient jamais.

Ces mois de voyage étaient une torture. Chaque jour, il se réveillait avec l'espoir que, peut-être, c'était le jour, celui où enfin ... Et, chaque soir, il s'endormait avec un gouffre dans la poitrine. Les cauchemars s'enchainaient, le cri de Buck alors qu'il tombait, son regard vide et son corps détruit à Krausberg, son Who the hell is Bucky ?, son regard meurtrier alors qu'il le rouait de coups, son souffle haché alors que Steve l'étranglait, ... Et toutes ces images qu'il s'était créées à la lecture du dossier. Celles qu'il s'était imaginées aussi, où il voyait Bucky agonisant dans une ruelle, perdu sans comprendre ce qui lui arrivait ... Son visage se creusait, il enchainait moments d'espoir, moments de désespoir et accès de colère. Il ne comprenait pas pourquoi Sam restait. Pourquoi Stark continuait de l'aider. Pourquoi Natasha essayait toujours de l'appeler. Qu'avait-il fait pour mériter leurs soutiens. Quand Dieu ne cessait de le punir pour ce qu'il était, pourquoi ces personnes qu'il ne cessait de blesser continuaient de lui tendre la main ? Méritait-il seulement de retrouver son Buck ? Son compagnon n'était-il pas mieux sans lui ? Peut-être. Sans doute. Mais il ne savait pas comment l'abandonner. Comment renoncer. Il ne le pouvait pas. Pas quand plus rien d'autre ne le retenait à la vie. S'il l'abandonnait, alors il aurait vraiment échoué sur toute la ligne, brisé chacune de ses promesses. 'Till the end of the line ... Il ne pouvait renoncer.

Après le Brésil, Sam et lui parcoururent la France. Des souvenirs de la guerre ne cessaient de l'assaillir. Pleins de morts, de cris, de puanteur et de rayons bleus pour la plupart. Mais, parfois, c'était le rire de Dum Dum qui résonnait l'espace d'un instant, l'accent de Jacques, les blagues de Gabe, les chansons grivoises de Jim, le sérieux imperturbable de James, ... Encore plus rarement, c'était le sourire de Buck qui lui revenait, sa main sur son épaule, leurs regards complices. Ses mains tremblantes aussi, ses cris dans son sommeil, cette lueur hantée qui jamais ne le quittait complètement. Sa voix chaude quand il lui récitait tout bas des poèmes le soir, sa voix tremblante de sanglots retenus.