En quatre ans, Emilio Castillo avait vu Maddie quitter de la jeune fille maladroite, craintive au look affreux et manquant d'assurance, à une belle femme autoritaire et bien dans sa peau. La seule chose qui n'avait pas changé, s'était son côté candide, à toujours s'extasier pour un rien. Chaque fois qu'il la regardait diriger, il était fière de la personne qui l'avait façonné.
Deux heures avant son l'arrivée de Maddie au siège de la compagnie, Castillo avait rapidement abrégé sa réunion pour être sûr d'être librement devant sa tablette pour la regarder faire le discours qu'elle avait longtemps préparé devant lui lorsqu'ils étaient aux États-Unis.
_ Je suis en route pour le bureau. Prévient Maddie en fixant le paysage qui défilait à vive allure.
_ On se recontactera dès que j'aurai besoin de toi.
_ D'accord... bonne semaine Emilio. Ajouta-t-elle avec un petit sourire.Les années étaient passées et Maddie se sentaient très proche d'Emilio Castillo. Il se comportait comme un vrai ami et elle trouvait impressionnant qu'il s'occupe autant d'elle alors qu'elle était la fille de l'homme qu'il détestait le plus.
Bien que sérieux au début, elle avait appris à l'étudier. C'était un homme perfectionniste qui ne laissait jamais les choses au hasard, il était maniaque et détestait la désobéissance. Tout devait impérativement être fait comme il le voulait, ça en était presque lassant, mais il lui arrivait d'être amusant et elle aimait ça chez lui. Quand ils étaient aux États-Unis et qu'Emilio devait repartir au Mexique, chose qui arrivait souvent, elle comptait les jours avant son retour.
Elle avait vécu tellement de chose avec lui que revenir à Mexico n'était plus aussi important pour elle, sauf que pour Emilio, ces années aux États-Unis n'étaient qu'une période de préparation à une guerre qu'il desirait gagner, c'est qu'elle avait compris le jour où il lui avait annoncé que s'était l'heure d'y retourner.
Planté en face du bâtiment de SCO, Maddie repensait au moment de son enfance où elle l'y avait été emmené pour entendre les hommages faîtes à sa défunte mère de la part di personnel.
Elle se motiva en se tenant plus droite qu'elle ne l'était déjà et marcha la tête haute, suivi de son avocat, maître Ortega, et de ses deux hommes qui assuraient sa sécurité.
Elle traversa le couloir et se confronta aux regards des employés qui se demandaient ce qui allait encore se passer aujourd'hui.
En pleine visioconférence avec des partenaires étrangers, William vu sa fille débarquer accompagné d'un homme de petite taille au regard moue, qui apportait des documents qu'il posa sur la table avant de dire bonjour.
_ Alors tu es venu... Lança immédiatement Le père.
_ Moi aussi je suis heureux de te voir papa, surtout qu'hier, on s'est un peu tiré par les cheveux.
_ Et qui est ce monsieur?
_ Cet homme est maître Ortega, mon avocat... je l'ai engagé lorsque j'ai décidé de revenir ici.
_ Et avec quel argent l'as tu fait, c'est tes bonnes sœurs qui te l'ont prêtés?!
_ Comment j'ai eu mon argent ne te regarde pas, j'avais des amis si tu ne le sais pas.
Son père ricana.
_ Si tu connaissais un tant soit peu ta fille, tu saurais que j'avais une amie et c'est chez elle qui m'a aidé à revenir... on était ensemble au lycée puis elle est parti aux États-Unis... Peu importe, je ne te dois pas d'explication sur ce que j'ai eu à faire... la raison de ma venue est toute simple... Je veux savoir ce que dit le testament de ma mère... mon avocat est là pour ça... je dois bien avoir une part de quelques choses n'est-ce pas?Maddie savait pertinemment que la fortune de la multinationale était à elle, son père n'avait absolument rien, surtout qu'ils étaient mariés dans un régime de séparation de bien, mais pour son plan, elle se devait de l'effrayer et ça avait marché parceque William était tout blême.
_ c'est vraiment ce que tu veux, qu'on entame des procédures judiciaires pour savoir ce que ta mère avait eu à décider ?
_ Moi tout ce que je veux, c'est avoir ma place ici et te prouver que je peux travailler à tes côtés.
_ Dans ce cas allons-y! Tu veux un poste c'est ça ?!
Oui, je veux le poste de directeur général... C'est toi le PDG et tu dirige la société d'une importance multinationale et moi je possède des parts je suppose, donc convonque l'assemblé général de l'entreprise et fait de moi ta directrice générale.
_ C'est Ryan qui a ce poste depuis deux ans.
_ Plus maintenant. Sourit la jeune fille.
_ Tu ne t'y connais pas en affaire.
_ J'ai fait des études, je sais très bien diriger papa.
William jaugea la situation et en conclut que faire ce qu'elle voulait ne pouvait être qu'à son avantage pour le moment.
_ D'accord... on va tout préparer, mais laisse moi parler à Ryan... dès que c'est possible, je te fais venir... comprend également que pour un premier temps, il restera à tes côtés pour être sûr que tu t'en sorte.
_ Si ça te fait plaisir.
_ Et... ça te dit de dîner à la maison ce soir? Ça me fait plaisir que tu sois revenu...
_ J'ai des choses à régler, on le fera une autre fois.Après le départ de sa fille, William convoqua Ryan à qui il annonça la nouvelle désastreuse.
_ Il est hors de question que je laisse Maddie me passer devant après tour ce que j'ai fait pour cette entreprise !
_ Tu n'as pas trop de choix... si tu avais su la maîtriser jusqu'à l'épouser, tour ça n'arriverai pas!
_ Je n'ai pas démérité mon poste, j'ai dû gravir les échelons lentement en écoutant vos conseils et maintenant elle va juste débarquer et me prendre ma place?!
_ Elle veut que je la remarque, je l'ai bien compris, alors occupe toi d'elle.
_ Quoi?!
_ Oui, utilise ton charme de gringo aux yeux bleus et cette fois, assure toi qu'elle se rende bien à l'autel et accepte de t'épouser...
Ryan le dévisagea, outré que ses efforts se réduisent presqu'à néant à cause d'une fille et qu' il devait s'efforcer à plaire si il ne voulait pas se retrouver au bas de l'échelle.
_ Si c'est obligé alors d'accord...
_ Tu as de la chance, c'est une beauté à présent... dit toi que tu pourras me donner des héritiers, des fils je l'espère.
...
Une semaine suffit pour que l'assemblée générale valide la requête, de toute façon, ils n'avaient pas trop de choix parce que William était l'actionnaire majoritaire et qu'il avait un peu le monopole des décisions.
_ Je vous présente votre co-directrice, elle travaillera avec Ryan, ma charmante fille Maddison Rivera Shepherd. Présenta William à l'assemblée qui applaudit avec joie.
Tout le monde trouvait Ryan trop sévère alors si la fille au visage enjoué de leur patron pouvait apporter de la nouveauté, ils étaient tous contents.
Maddie avait un léger sourire aux visages, contenter sur les directives d'Emilio qu'elle se répétait dans la tête.
"Il fallait avoir Alejandra dans sa poche" avait-il dit.
Depuis qu'elle était là, elle n'avait pas eu l'occasion de lui parler mais maintenant qu'elle travaillait dans l'entreprise, elle espérait échanger avec elle.
Alors qu'elle guettait subtilement ses moindres faits et gestes, elle vu Ryan s'avancer vers elle, elle feint immédiatement de fixer sa montre en gardant une attitude serein.
_ Alors ça y est, on va faire mumuse ensemble maintenant.
Elle lança un bref regard à la secrétaire de son père avant de porter ses yeux vers ceux bleus de son interlocuteur.
_ c'est vrai... merci de me prendre sous ton aile.
_ C'est moi qui te remercie d'être revenu... Je me suis terriblement inquiéter... on était à deux doigts de devenir mari et femme.
_ Par pitié Ryan, tu n'as jamais voulu de ce mariage et moi non plus, heureusement que je me suis enfuis.
_ C'était peut être ton cas mais pas le mien... je t'aimais bien Maddie.
Elle ne put s'empêcher de le devisager comme elle savait si bien le faire.
_ Ça te dirait que reparte sur des bases saines et qu je t'invite à déjeuner ?
_ Bien sûr que non Ryan! Sourit-t-elle comme si cela relevait du domaine de l'impossible.
_ Ah vraiment mais je...
_ Tu ne me supportes pas et moi non plus... merci d'essayer mais ça n'arrivera pas. Trancha Maddie avant de s'en aller.
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EL CONTRATO
RomanceQuand elle apprend que sa vie est menacée par son entourage, Maddison Shepherd n'a pas d'autre choix que de s'enfuir pour espérer vivre une liberté qui lui a longtemps été privée. Le pacte n'est pas la meilleure des idées mais c'est sa seule altern...