CHAPITRE 13: colectivo juvenil

163 14 3
                                    

Lors d'une journée ensoleillée, qui annonçait l'arrivée des périodes pluvieuses, Maddie s'était rendue au siège de l'association que dirigeait Kaïa, avec pour mission d'en savoir plus sur le trafic d'être humain dont Émilio lui avait parlé.
_ Ici on a prévu de construire une autre salle de lecture pour les jeunes qui ont des difficultés d'apprentissage. Expliqua Kaïa, heureuse que sa belle fille s'intéresse à son travail.
_ Tu fais du bon boulot Kaïa, c'est indéniable.
_ Je sais que je ne devrais pas dire ça mais je préserve la mémoire de ta mère... J'imagine qu'elle avait un rêve pour ces enfants...
_ C'est vrai... elle a toujours eu des rêves pour eux...
_ Regarde par là. Je compte installer un espace libre pour les instruments qui nous ont été livrés récemment grâce à de généreuses donations.
_ C'est excellent.
Maddie esquissa un sourire, fière que Kaïa soit une si belle personne. Après tout ce qu'il faisait, William ne méritait pas une femme comme elle, pensa Maddison.
Un groupe d'enfants arriva en trombe et Maddie se fit une joie de se présenter. Elle continua la visite et vit les plus grands qui vinrent la saluer.

Grâce à cet établissement, les parents travailleurs sans logement, pouvait librement confier leurs enfants à des spécialistes qui s'en occupaient et même pour ceux qui étaient dans l'incapacité de subvenir aux besoins des enfants, pouvaient les confier pour un délai indéterminé. Il y'avait des instructeurs pour tous les âges, des infirmières, des cuisiniers ainsi que des surveillants qui veillaient à la sécurité de tous.
L'initiative peu répendu était l'œuvre brillant de sa mère et Maddie en était fière. Elle se souvenait qu'une fois, elle avait assisté au partage des vivres, à des familles démunies et ce jour là sa mère rayonnait de bonheur, devant les nombreuses familles heureuses et reconnaissantes.
_ Je crois qu'on a fait le tour...
_ ça m'a fait plaisir de voir ce que tu as fait de cet endroit... merci Kaïa.
_ Tu n'as pas à me remercier, ça me tient très à cœur voilà tout.

Kaïa invita Maddie à déjeuner mais sur le point de monter en voiture, elles furent interceptées.

_ Vous êtes bien mademoiselle Rivera Shepherd c'est bien ça? Entendirent-elles.
Maddie fit face à la dame qui s'adressait à elle, dont sa sécurité avait barré le chemin.
_ Pas encore vous Teresa. Soupira Kaïa avec agacement. Je vous l'ai bien dit la dernière fois, arrêtez de venir comme ça.
_ Ce n'est rien... approchez-vous madame, c'est bien moi. Dit Maddie immédiatement inquiète.
_ Merci mademoiselle... Elle c'est ma fille... Amparo... Elle aura dix huit ans cette année, ça va faire deux ans qu'elle est portée disparue. Dit-elle en lui montrant la photo qu'elle gardait précieusement dans son sac.
_ Vous en avez parlé à la police madame?
_ oui mais personne n'a plus aucune trace d'elle.
_ Tout porte à croire qu'elle a fait une fugue selon la police. Expliqua Kaïa avec lassitude.
_ Mon Amparo n'aurait jamais fait ça... Tout allait bien jusqu'à ce qu'elle commence à assister à ce collectif de jeunes.
_ Un collectif de jeunes? Demanda-t-elle à Kaïa.
_ Teresa, je vous l'ai déjà dit, je suis de tout cœur avec vous, j'ai tout fait pour qu'elle soit retrouvée mais la police pense que c'est une fugue, on ne peut plus rien faire. elle reviendra certainement un jour...
_ Non... elle avait reçu une carte de visite et elle devait se rendre à cette adresse pour du travail... on lui a parlé de devenir une star, ou quelque chose dans le genre et elle y est allée.
Kaïa soupira avant de lancer un regard à sa sécurité qui éloigna la dame qui se mit à hurler que cet endroit avait détruit sa fille.

_ C'est quoi cette histoire de collectif de jeunes, Kaïa ? Questionna Maddie une fois attablées dans un café en ville.
_ Il s'agit des réunions où des jeunes parlent de la vie simplement et il y'a souvent des personnes qui viennent les conseiller... ils se réunissent une fois toutes les semaines ... tu pourrais venir si tu veux. Ils reçoivent des motivations pour leur futur. c'est bien d'éveiller l'esprit des jeunes pour leur apprendre que les études sont importantes. vendre de la drogue et voler n'a rien d'honorable. Il faut étudier et rêver grand, c'est à ça que sert ces réunions.
_ Et cette Amparo?
_ Elle y venait comme tous les jeunes, puis elle a arrêté d'y prendre part, c'est tout ce que je sais.
_ Pourquoi sa mère parle de travail qu'elle aurait eut?
_ Je ne sais pas ce qu'elle veut dire par là mais sa fille n'a pas été enlevée... Elle ne veut pas l'admettre... J'ai appris qu'elle avait un copain, un de ses types... tu sais ces dealers ... et ce type a disparu au même moment qu'elle... C'est triste quand on pense à l'intelligence qu'avait cette fille.

Dès qu'elle eut le temps, Maddie expliqua sa journée à Castillo qui assura qu'il allait mener son enquête.
Quand il disait ça, elle était sûre qu'il allait très vite la recontacter mais de son côté, elle partit assister à cette fameuse journée.
L'homme en charge du collectif s'appelait Arturo Luis Salazar, mais tout le monde l'appelait Luis. C'était un quadragénaire à la carrure imposante et au visage taquin. Ses yeux gris lui donnaient des airs de tombeur et c'est ce qu'il affirmait être pour amuser les jeunes. En temps normal, c'était le directeur d'une agence de photographie et il avait également fait le tour du monde pour de la philanthropie.
Son premier regard sur Maddie fut des plus etranges car la jeune fille avait ressenti un frisson lui parcourir le corps. Il observait intensément les gens, comme s'il pouvait voir à travers leurs vêtements, avait pensé Maddie.
_ Je suis ravi qu'une nouvelle personne se joigne à nous, Maddison Rivera Shepherd, on applaudit chaleureusement. Lança-t-il aux jeunes qui s'éxecutèrent avec joie.
Les jeunes étaient tous assis sur des chaises comme à l'école et l'homme se tenait debout devant l'assemblée.
Il commença son speech par des questions sur l'évolution de leurs études, puis il donna son lot de conseils que les jeunes suivaient attentivement et notaient.
Tout le monde semblait l'adorer sauf Maddie. Elle le trouvait beaucoup trop scrutateur comme personne.
_ J'ai été ravi de vous voir Maddie. Je suis un grand fan... j'étais même à votre mariage... vous savez... celui auquel vous aviez déserté ... c'était une très bonne idée, il ne vous meritait pas de toutes façons.
Maddie rit de bon cœur.
_ Maintenant, les médias parlent de vous et monsieur Castillo... il a de la chance.
_ Oh... il ne faut pas croire ce que tout le monde dit...
_ J'ai vu la vidéo. Lui chuchota-t-il avec un sourire taquin.
_ Oh... Sourit Maddie mal à l'aise.
_ Je serai ravi de vous revoir à nos réunions un de ces jours... Ça vous dit?
_ Eh bien... on verra bien, j'ai bien aimé ce que vous dites à ces jeunes des bas quartiers...
_ J'étais moi même un enfant des bas quartiers c'est bien pour cela que je peux facilement me mettre à leurs places... si on avait eu des gens pour nous dire qu'on pouvait devenir ce qu'on voulait même si on vivait dans des taudis, je crois que beaucoup d'entre nous auraient eu un bel avenir.
Maddie esquissa un large sourire fasciné. cet homme était charmant et il avait du cœur en plus de ça.

EL CONTRATOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant