CHAPITRE 6: vuelta a casa

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QUATRE ANS PLUS TARD

_ Monsieur Rivera, vous avez la conférence cet après midi juste après la réunion avec les investisseurs australiens. Dit Alejandra, secrétaire personnelle de William Rivera.
C'était une belle femme à la chevelure brune et au doux regard bleu, vêtue d'une robe à rabat, à boutons de couleur jaune moutarde.
_ Encore une année. Marmonna-t-il en regardant le portrait de sa fille sur son bureau.
_ C'est affreux ce qui vous arrive monsieur... ça va faire quatre ans.
_ Quatre ans que je ne sais pas ce qu'elle est devenue. Soupira-t-il en se levant de son siège.
_ Vous voulez que je fasse quelque chose pour vous?
_ Non, ça va. où est la stagiaire?
_ Elle ne tardera pas, elle se charge de vous apporter votre café.
Il acquiesça d'un hochement de tête avant de regarder la porte, qui au même moment s'ouvrit sur une jeune fille en tailleur gris qui s'excusa de son retard avant d'approcher du bureau où elle posa le café. Elle avait un regard gris aux nuances bleutés et des cheveux sombres qu'elle avait attachée en chignon sophistiqué.
Alejandra glissa sur la jeune fille un regard circonspect avant de quitter le bureau de son patron.
_ Je suis sûre qu'il vous plaira. Je l'ai fait moi même. Sourit la jeune fille.
_ Ne t'en fait pas...J'espère qu'elle n'est pas trop dure avec toi.
_ Oh... Alejandra est très... stricte mais elle est bienveillante... ça fait plaisir de travailler et d'apprendre à ses côtés.
William bu dans sa tasse fumante avant de sourire et de faire signe à la jeune fille d'avancer, ce qu'elle fit sans tarder.
Il glissa sur elle un regard désireux avant de l'embrasser avec fougue.
_ Si tu fais les choses comme il faut, tu prendras sa place. Lui Susurra-t-il entre deux baisers.
Elle hocha la tête avant de se laisser poser sur le bureau et entreprit d'ôter à William sa veste, sauf que l'entrée soudaine d'alejandra les coupa dans leur élan.
_ Excusez-moi monsieur... mais votre femme a appelé... Elle est en route pour votre conférence.
_ D'accord. Grommela-t-il avant de réajuster correctement sa veste.
Il aida la jeune fille à descendre du bureau et garda ses mains sur elle en la regardant qui souriait.
Il effleura sa joue d'un baiser avant de lui demander de rejoindre Alejandra qui attendait à l'embrasure de la porte, sa tablette entre les bras. Son regard ne laissait paraître aucune émotion, étant aux côtés de William depuis des années, elle connaissait ses vices, surtout lorsque de la chair fraîche arrivait dans l'entreprise.
_ Faites venir Thiago. Demanda l'homme.
La secrétaire emmena la jeune stagiaire et ne pu s'empêcher de l'emmener à part pour une énième conversation sur cette relation malsaine.
_ Ne recommence pas, je sais ce que je fais...
_ Si tu penses gagner quoi que ce soit en sortant avec lui, tu te trompes... tu n'as que vingt et un ans, cet homme pourrait être ton père!
_ Tu n'en as pas marre de toujours essayer de me dissuader de sortir avec William.
Alejandra eut un rire désabusé.
_ William... sérieusement... Il ne fait que profiter de toi et dès qu'il en aura marre, il te laissera.
_ Tu es juste jalouse qu'il s'intéresse à moi.
_ Tu n'es vraiment qu'une gamine inconsciente... Je suis passée par là et tu peux me croire, n'espère rien avec lui...
_ On verra si tu diras la même chose quand je te prendrais ta place.
Alejandra soupira, déçue que Carmen soit aussi stupide que toutes les jeunes filles qui avaient un jour rencontré William Rivera. Elle se souvenait qu'à son arrivée, lorsqu'il s'était intéressé à elle, elle s'était sentie flattée et bien que fiancée, elle n'avait pas hésité à tromper son futur mari avec son patron. A peine deux mois après qu'elle lui ait donné son cœur, il avait trouvé une autre fille et lui avait laissé le choix entre quitter l'entreprise avec une grande somme d'argent et rester, faire comme si rien ne s'était passé. Elle aurait aimé partir mais son fiancé qui ignorait tout de sa relation avec l'homme d'affaires, était près à tout pour l'épouser. Elle s'était finalement mariée et vivait une vie confortable, tout en travaillant pour William qui était revenu quelques fois vers elle pour des faveurs qu'il lui avait obligé à accepter et comme elle ne pouvait pas se permettre de perdre son travail, elle était devenue le larbin de ce riche homme qui s'en foutait qu'elle soit mariée. Son seul bonheur était qu'il reconnaissait qu'elle était une excellente secrétaire. Au fil du temps, elle avait vu défilé des filles comme Carmen qui espérait un titre de maîtresse, sauf qu'il se lassait très vite d'elles.
...
Une foule de journalistes et de photographes s'était amassée dans l'immense hall d'accueil de la SCO, entreprise que dirigeait William Rivera. Depuis la disparition de sa fille, il donnait chaque année une conférence de presse pour montrer au monde qu'il luttait toujours pour la retrouver.
Des nombreuses personnes parlaient de fugue alors que d'autres restaient persuadés qu'elle avait été enlevée à des fins malveillantes.
William Rivera fit son entrée au côté de son épouse à qui il tenait la main avec affection et qu'il aida à monter les escaliers qui menaient à l'estrade de verre où il allait s'exprimer. Alejandra monta également et posa la tablette sur le pupitre de verre avant de rejoindre Kaïa qui s'était levée à l'arrière.
William poussa un long soupire de désespoir avant de prononcer son discours.
_ Je suis heureux car chaque année ma femme et moi recevons le soutien de la population mexicaine tout entière. Avait-il commencé en posant les mains en évidence sur le pupitre. Des personnes nous fortifient tous les jours et nous demandent de persévérer et ces messages me vont droit au cœur... je m'endors avec la perspective que ma fille bien-aimée est quelque part et qu'un jour, j'aurais la chance de la revoir... Depuis petite, elle illuminait ma vie et j'ai toujours reposés mes espoirs en elle... où que tu sois Maddison Mariela Rivera Shepherd, sache que ton père ne s'arrêtera pas avant se t'avoir trouvée.
Tout le monde semblait ému par le discours de ce père désespéré et lorsqu'il permit les questions aux journalistes, beaucoup le questionnèrent sur l'évolution de l'enquête d'après la police.
_ Ici Rocio Moralez du canal 9, vous êtes vous dit que votre fille aurait pu s'enfuir, comme certains le pensent ?
_ Ma fille a toujours été très timide et réservée, elle n'avait même pas d'amis... comment aurait-elle pu ? et puis... elle était heureuse de se marier à Ryan Garcia... et elle...
Il s'interrompit subitement en fixant l'entrée d'un air ahuri.
Une femme passa librement la sécurité.
Elle rayonnait dans sa robe fourreau bicolore et dans un manteau beige qu'elle avait posé sur ses épaules carrées bien définies. Ses chaussures à talons noirs à semelle rouge résonnaient au rythme de ses pas qui étaient à la fois calme et imposante. Les yeux cachés derrière ses lunettes de soleil qui lui donnait un air de célébrité, la femme au physique filiforme se dirigea vers l'estrade pour rejoindre William qui avait blêmit.
Avec sa chevelure brune bouclée retombant jusqu'à son avant bras et son visage fin, elle était le portrait craché de Georgina Shepherd, ancienne femme de William Rivera.

Son arrivée laissa tout le monde perplexe et lorsqu'elle ôta ses lunettes et planta son regard carnassier dans ceux tout aussi vorace que les siens, William se figea.

EL CONTRATOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant