Control Story - Tome 2 : Le destin du Captain [Terminé]

Chapitre 10 : erreur

James nous expliqua à tous qui étaient ces autres hommes et femmes. Ces autres soldats de l'hiver. Pire que lui. Plus forts. Surentrainés. Moins dociles. Une vraie menace pour le monde. Un escadron de la mort, formé par Hydra et pour Hydra.

Steve nous indiqua que le psychiatre avait dit qu'il souhaitait qu'un empire s'effondre. James nous confirma que c'était largement possible avec ces individus. Sam s'approcha de Steve après avoir libéré le bras de mon ami pour commenter tous ce qu'ils avaient appris. Toujours assis, l'air hagard, je m'agenouillais devant James pour être à sa hauteur.

- Je savais que je te blesserai un jour, murmura-t-il.

- Arrête tu n'y es pour rien James, répondis-je en posant ma main sur sa joue afin qu'il me regarde.

- Je ne peux pas te mettre en danger. Tu sais que je ne me le pardonnerai pas s'il t'arrivait quelque chose par ma faute.

- Il ne m'arrivera rien. Regarde, je suis bien entourée ! Captain America, mon instructeur préféré et un pigeon bionique. Je trouve ça plutôt cool moi !

Il me sourit et entortilla une nouvelle mèche de mes cheveux dans ses doigts.

- J'ai retrouvé mes pouvoirs, lui indiquai-je sans autre explication car je savais qu'il comprendrait.

- Je suis content pour toi. Ça ne pouvait être que lui ta réelle motivation. Et ne t'en fais pas, j'ai fait mon deuil d'un possible « nous » depuis longtemps tu sais, me répondit-il en souriant alors que j'avais froncé les sourcils, triste de le blesser une nouvelle fois.

Il caressa ma joue tendrement et je la posais dans sa main en fermant les yeux. Il était réellement mon alter égo. Mon pilier.

- On bouge, annonça Steve vivement en tournant les talons.

Son ton autoritaire me surpris quelque peu mais je n'avais pas prêté attention au regard qu'il avait porté sur la scène silencieuse qui s'était jouée devant lui. Croyant toujours avoir perdu celle qu'il aimait par sa faute, il était en colère. Et frustré. Pas contre eux mais contre lui-même. D'avoir merdé à ce point pour la première fois dans sa vie.

***

Les 24 heures suivantes passèrent extrêmement vites. J'avais soigné James pendant que Steve et Sam avaient passé des coups de fils à droite à gauche pour qu'on puisse partir en toute discrétion. J'avais bien tenté de parler à mon héros préféré mais il m'avait largement ignorée, prétextant être trop occupé. James, devant ma douleur claire comme de l'eau de roche pour lui, avait préféré rester en retrait à mes côtés.

Au petit matin, Steve récupéra une petite voiture dans laquelle on s'installa tous. Sam et Steve à l'avant avec James et moi à l'arrière, cela formait un sacré numéro dans un véhicule aussi petit. Nous arrivâmes au point de rendez-vous à l'extérieur de la ville. Mon ancienne voisine descendit de sa voiture et Steve la rejoignit seul. Le sourire de la jeune femme était bien trop évocateur à mon goût et je sentis le rouge monter à mes joues. Mon voisin de siège le sentit et attrapa ma main en silence.

- La voisine, murmurai-je d'un air entendu.

- Elle s'appelle Sharon Carter, m'expliqua Sam.

- Carter ? demandais-je surprise.

- La nièce de Margaret Carter.

Mon sang ne fit qu'un tour. Le passé de Steve ressurgissait encore. Et cette colère grandit encore lorsqu'elle s'approcha de lui et qu'il l'embrassa. Un long baiser langoureux alors qu'elle glissait ses mains dans ses cheveux. Quand ils se détachèrent, elle minauda en posant sa main sur son torse et je jurai que si je l'avais eu en face de moi à cet instant, j'aurais brulé ce petit sourire qui m'énervait tant. Elle tourna alors son regard vers moi une seconde, sachant très bien que j'étais là et remonta dans sa voiture.

Je sentais James à côté de moi tendu, en attente de ma réaction. La tempête approchait dans mon crâne et je me retins de dire quoi que ce soit quand Steve rentra dans la voiture en silence après avoir chargé leurs équipements dans le coffre. Le trajet jusqu'à l'aéroport fut le plus silencieux du monde. Je songeais que malgré tout ce que Steve avait toujours dit, il était loin d'avoir tiré un trait sur son passé.

***

PDV Extérieur

Lorsque Steve s'était retrouvé face à Sharon sous ce pont, et qu'il avait compris qu'elle souhaitait l'embrasser, il avait comme oublié que son ex compagne se trouvait dans la voiture. Il avait oublié qu'il souffrait de l'imaginer avec un autre. Il ne songeait qu'au fait que Sharon lui portait de l'intérêt et qu'elle était une Carter. Peut-être comme Peggy. Pourtant quand il se détacha d'elle et qu'il tourna son regard vers la voiture, il vit le regard dur de Bucky. Quelque chose clochait. Il venait encore une fois de merder. La culpabilité remonta en flèche. Il n'avait pas de sentiment pour Sharon. Et il venait, en pleine conscience, de réaliser le cauchemar que Wanda avait révélé à lui.

Ils se stationnèrent dans le parking souterrain de l'aéroport le plus proche. Ils retrouvèrent Wanda et Clint qui leur présenta à son tour Scott Lang, un fan inconditionnel du Captain. Elena, qui était resté en arrière avec Bucky, songea qu'elle pourrait facilement apprécier la jeune femme et ce Lang car ils la firent sourire facilement. Ce n'était pourtant pas chose aisée compte tenu du remue-ménage dans ses entrailles.

Tandis que Clint finissait de faire les présentations, Bucky demanda à parler à son ami d'enfance. Ils s'isolèrent un peu.

- Ecoute Steve, commença Bucky ne sachant pas trop comment s'y prendre. Je voulais te parler d'Elena avant qu'on rentre définitivement dans ce merdier et...

- Ne t'en fais pas Bucky. Je suis heureux pour vous deux et je serai là si vous m'invitez, le coupa Steve en posant une main sur son épaule.

- T'inviter où ? demanda Bucky en ne comprenant pas vraiment de quoi il parlait.

- A votre mariage ! J'ai vu la bague. Je suis content que tu te sois enfin casé. C'est une femme exceptionnelle. Je m'en veux juste de ne pas l'avoir vu avant...

- Quoi ? Mais Steve on n'est pas fiancés... elle crève d'amour pour toi. C'est de ça que je voulais te parler. La bague c'est juste un cadeau d'anniversaire parce que je tiens à elle.

- Mais, Rumlow m'a dit que vous vous étiez embrassés... et elle n'a rien dit quand je l'ai confrontée...

- Parce qu'elle était blessée que tu ne l'es pas crue. C'est vrai, je l'ai embrassée. Mais, tu l'as dit. C'est une femme exceptionnelle. Et elle n'a d'yeux que pour toi. Depuis toujours. Il ne s'est rien passé entre elle et moi. Je tiens à elle comme c'est pas permis et c'est réciproque. Mais si elle devait se fiancer un jour, je t'assure qu'elle rêve que ce soit avec toi.

Steve se retourna, complètement abasourdi. Il la regarda plaisanter avec Clint et Sam. Il avait eu faux sur toute la ligne. Et embrasser Sharon était la pire connerie de sa longue existence.

- Après le baiser... Il va falloir que tu rames mon potes, conclue Bucky.

***

Pleins de sentiments complexes dans ce chapitre. Mais au moins, la vérité éclate !