Control Story - Tome 2 : Le destin du Captain [Terminé]

Chapitre 12 : camisole

Les garçons se dirigeaient vers le hangar où se trouvait le Quinjet des Avengers. Black Panther les vit et se dirigea vers eux mais la version géante de Scott lui envoya un bus sur la tête que Vision stoppa juste avec son corps, sans une petite égratignure. Ce type, ou quoi que ce soit, était sacrément fort... Le roi T'challa retourna à la suite de mes amis mais se heurta de nouveau au géant puis à Clint. C'est finalement Rhody qui fonça sur eux du haut du ciel et je rejoignis Wanda qui le mit en déroute avec ses pouvoirs télé kinésistes.

Les garçons étaient presque arrivés à leur but quand Vision lança un puissant rayon qui détruisit une tour de contrôle juste devant l'accès. Wanda stoppa la chute du bâtiment mais Rhody la choqua avec des ondes puissantes, la forçant à lâcher prise.

Je pris le relai alors qu'elle s'effondrai au sol. Je récupérai l'eau et l'envoyai sur le bâtiment en la gelant immédiatement. La structure semblait solidifiée et les garçons purent entrer sans peine. Mais je ne vis pas, par l'arrière, le roi T'challa m'asséner un violent coup dans la nuque qui me fit tomber au sol, trop sonnée pour l'arrêter. Je fus tout de même soulagée de voir, quelques minutes plus tard, le Quinjet décoller avec, à son bord, James et Steve.

Rhody partit à la poursuite du jet suivi par Sam et je vis Vision, prenant Wanda dans ses bras, tirer un laser dans la direction des deux hommes. Sam l'esquiva mais pas Rhodes qui tomba en chute libre sans pouvoir rien faire. Sam et Tony volèrent à sa rescousse mais arrivèrent trop tard. Le choc au sol fut intense et violent. Je ne savais pas s'il était vivant.

Les forces spéciales allemandes arrivèrent à cet instant. Toujours sonnée par le coup de Black Panther, je n'avais pas réussi à me relever. Wanda vint tout de même vers moi, très affaiblie elle aussi par les ondes de War Machine.

Ils nous prirent en charge, désarmant Clint, Sam et Scott pour leur passer les menottes. Quant à Wanda et moi, les liens furent beaucoup plus agressifs et je retrouvais la vieille camisole que je connaissais si bien.

Ils nous firent monter dans un fourgon chacun. Arrivés au bureau des forces spéciales, ils nous séparèrent de nouveau et je me retrouvais dans une cellule sombre. La scène était surréaliste lorsque je vis le Secrétaire d'Etat pénétrer dans la pièce.

- Comme au bon vieux temps Monsieur Ross, souriais-je. Et vous perdez encore.

- Nous n'avons pas la même définition de « perdre » alors que vous vous trouvez là Mademoiselle Frost.

- Ne mentez pas, ce n'était pas moi votre cible principale. Barnes et Rogers sont loin maintenant, le narguais-je.

- Où sont-ils ? me demanda-t-ils en tapant du poing sur la table.

- Vous pensez réellement que je vais vous le dire ? Que c'est en tapant de votre petit poing sur la table que vous me ferez parler ? Laissez-moi rire. J'ai connu pire qu'un Secrétaire d'Etat qui aime le pouvoir Monsieur Ross. Les tempêtes, je connais, lui répondis-je en soufflant une bourrasque sur ses cheveux plaqués.

Il parut perturbé devant mon intervention.

- Et oui ! Vous n'avez jamais eu le contrôle sur moi... Ni même sur aucun d'entre nous. Je vous l'ai dit, vous avez perdu.

Il tapa violemment à la porte et sortit en trombe. Enfin seule, j'enflammais mes poings qui déchiquetèrent la camisole. J'eus à peine le temps de me diriger déterminée vers la porte qu'une équipe entra. J'en maitrisais plusieurs et réussis presque à tous les mettre KO lorsque je sentis dans ma nuque, une chaleur inconnue. Je tournais la tête vers la source de la brulure et remarquais trop tard la seringue plantée. Ma tête tourna et je m'effondrai inconsciente.

***

J'ouvrais péniblement les yeux. Autour de moi, les murs étaient trop lumineux. Complètement blancs. J'essayais de comprendre ce qu'il se passait et remarquais que mes bras étaient de nouveau pris dans une camisole. Un collier enserrait mon cou et je savais que ce n'était pas un accessoire de mode. Je tournai les yeux sur le côté et vis des poches de liquide comme à l'hôpital. Je tentais de bouger mais n'y parvins pas. J'essayais de parler mais rien ne sortit de nouveau.

L'angoisse monta dans tout mon corps quand je sentis enfin que je ne contrôlais pas mes pouvoirs. J'étais totalement anesthésiée physiquement. La porte de ma cellule s'ouvrit enfin sur Thaddeus Ross. Un sourire sur son visage me donna envie de lui sauter à la gorge.

- Vous savez Elena, vous m'avez appris une chose importante. Lorsqu'on ne peut pas contrôler une chose, il nous reste deux options. Il s'agit toujours de la même chose en vérité. Il faut la détruire. Physiquement ou mentalement. L'une est définitive et immédiate tandis que l'autre prend du temps mais est tout aussi efficace. Je vous laisse deviner quelle option j'ai choisi pour vous.

Il quitta ensuite la pièce, me laissant avec ma rage et incapable de répliquer à ce monstre.

***

Les jours passèrent lentement. Trop lentement. En vérité, je ne sais pas vraiment combien de temps je suis resté allongée ici. Prisonnière de mes pensées et de mon corps. Je revivais ce qu'Hydra m'avait fait endurer il y a deux ans. Comment était-ce possible de signer les accords de Sokovie quand ils venaient d'un type pareil ? J'avais l'impression de devenir folle.

Un médecin venait une fois par jour pour changer mes poches. Celle pour me nourrir et l'autre pour me contenir. Très ironique. Mais ce jour-là, quand la porte s'ouvrit, je reconnu les yeux bleus d'un homme que je connaissais bien à travers mes yeux à demi-fermés. Cette fois, il était là pour moi. Il était là pour me sauver. Je pouvais lâcher prise.