Control Story - Tome 2 : Le destin du Captain [Terminé]

Chapitre 9 : explications

Steve avait porté James dans la voiture que Sam avait récupéré je ne sais où. J'étais monté à l'arrière, et avait posé la tête de James sur mes cuisses, veillant à ce qu'il aille bien. Tout le long du trajet, j'avais senti le regard du Captain sur moi, mais je n'avais pas dit un mot. Nous nous sommes réfugiés dans un entrepôt désaffecté. Steve porta notre ami jusque dans une pièce à part et bloqua son bras dans un étau, au cas où il serait toujours le soldat de l'hiver à son réveil. Je savais bien que ce ne serait pas le cas mais je voyais que ça rassurerait les garçons.

Je me dirigeais ensuite vers un coin du hangar et enlevais toute l'eau de mes habits d'un petit geste du doigt. Ma tête tournait et je sentais toujours un peu de sang séché sur mon visage. Je ne savais pas quoi faire. Des bruits de pas m'indiquèrent que Steve était près de moi.

- Il faut soigner ta tête. Laisse-moi t'aider s'il te plait, me demanda-t-il en me tendant une chaise.

Je m'assis en faisant un petit signe de tête. Il s'approcha de moi en s'asseyant sur un petit tabouret. Il sortit d'une petite poche de santé des compresses et autre désinfectants.

- Ca va piquer, me prévint-il. Mais je ne bougeai pas d'un pouce quand il posa l'alcool sur mon front.

- Tu n'es pas blessé ? demandais-je timidement.

- Non. Grâce à toi. Je croyais que tu n'avais plus tes pouvoirs.

- Je ne les avais plus. Jusqu'à aujourd'hui. Je savais qu'ils n'étaient pas loin mais j'ai tout essayé avec James pour les faire revenir, sans succès. Ross a juste réussi à les mettre en veille prolongée. Ça le mettrait en rogne s'il savait ça, dis-je en riant.

- Tu aurais pu te faire tuer tout à l'heure. Quand tu t'es battu contre lui. Je ne savais pas que tu savais te battre comme ça d'ailleurs.

- C'est James qui m'a appris. Je voulais savoir me défendre seule et il est un bon instructeur. Il est différent quand il est le soldat de l'hiver mais moi pas. Et je ne veux pas le laisser tomber.

- J'ai eu peur de te perdre, murmura Steve.

- Moi aussi, je crois que c'est pour ça que mes pouvoirs sont revenus. Pour toi, lui répondis-je en attrapant ses mains pour le forcer à me regarder dans les yeux.

- Je suis désolé. J'aurais dû te faire confiance. Je m'en veux terriblement de ne pas t'avoir soutenue. De ne pas avoir été là pour toi. J'aurai dû être à sa place. Et maintenant, tu l'aimes...

- Steve, je ne...

- Steve ! appela Sam vivement.

Mon beau blond se leva rapidement sans que j'ai eu le temps de lui dire la vérité. J'avais été blessée par ses réactions mais je voulais qu'on avance ensemble. Qu'on s'explique pour, peut-être, se laisser une chance... ou au moins être honnête l'un envers l'autre.

Je les rejoignis dans la pièce où se trouvait James. Il s'était réveillé.

- Steve...

- A quel Bucky je parle là ? demanda le Captain sur la défensive.

James le regarda dans les yeux avant de me voir juste derrière lui. Il vit mon visage tuméfié et une lueur sombre passa dans son regard. Il fixa le sol d'un air absent.

- Ta mère s'appelait Sarah, commença-t-il en riant légèrement. Tu fourrais du papier journal dans tes chaussures.

- Ca tu l'as pas appris au musée, répondit Steve ayant l'air plus détendu.

- C'est censé nous rassurer du papier dans les chaussures ? questionna Sam avec son air sarcastique que j'aimais tant chez lui.

- Qu'est-ce que j'ai fait cette fois ?

- C'est grave.

- Je savais que ça recommencerait, murmura James. Tout ce qu'Hydra m'a mis dans le crâne est toujours là, ça a été facile pour lui. Il suffisait que j'entende ces mots et...

Je savais que ça lui brisait le cœur d'avoir été utilisé une nouvelle fois de la sorte.

- Qui était ce type ? le coupa Steve.

- J'en sais rien...

- Il y a eu des morts, l'attentat était un coup monté et le psychiatre a tout fait pour être 10 minutes avec toi. J'attends une autre réponse que « j'en sais rien » Bucky.

- Il voulait que je lui parle de la Sibérie. Là où j'étais enfermé. Savoir où c'était exactement.

- Pourquoi voulait-il savoir ça ?

- Parce que je ne suis pas le seul soldat de l'hiver.