Chapitre 19

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  Le soleil se couchait , éclairant le ciel de milles couleurs chaudes , des tons orangés chevauchant les nuages rougeâtres , les cieux enflammés par la rencontre imminente du Soleil et de la Lune.
On entendait encore les cris et les festivités débutantes dans la Cour de Camelot , les chevaliers, combattants et écuyers désarmés et dansant ensemble, des chopes à la main, des demoiselles aux bras. Les joutes terminées et les prix décernés, il était temps pour tous à présent de festoyer.

Par une des grandes fenêtres des appartements du royaux, Lancelot admirait l'astre lumineux s'endormir, l'obscurité prendre le pas sur la lumière pour une nouvelle nuit chaude d'été. Bien assez tôt , il perçu un tour de verrous donné, puis le doux bruissement des rideaux suivi de pas légers sur le parquet sombre. De grandes mains fermes se déposaient bientôt sur sa taille, caressant l'acier trempé de l'armure de combat , un souffle chaud dans son cou. Se penchant dans l'étreinte offerte , Lancelot s'autorisa un soupir de soulagement. Le sourire amusé de son roi contre son cou se fit ressentir, les doigts courant librement haut et bas sur la matière lisse et lourde recouvrant le chevalier de la tête aux pieds.

"–Laisse -moi donc t'aider avec ça. La voix basse de Galehaut sonna bas dans les tympans du chevalier , un frôlement de lèvres sur son lobe d'oreille.

–Je suis en mesure de me désarmer seul, mon seigneur.

Le sourire du roi ne fit que s'élargir, ses doigts serpentant sous le col de son chevalier, chatouillant la peau chaude.

–Je te prie, chevalier. Les lèvres se déplacèrent pour mener leur chemin jusqu'à L'épaule gauche de Lancelot, effleurant l'armure, le roi goûtant le goût familier de l'acier sous sa langue.

Une main vint glisser le long de son bras, le bout des doigts effleurant les différentes pièces et alliages complexes et gravés de métaux, avant de venir saisir avec douceur le poignet de Lancelot.

La large paume vint soulever son bras, le maintenant levé. Galehaut glissa vers la gauche, sa main libre venant défaire chaque pièce d'armure. Le gantelet fut traité avec plus grand soin, seul le bruit des lacets et différentes sangles defaites troublaient le silence de la pièce, venant s'allier au crépitement chaud et réconfortant du brasier dans la cheminée et aux respirations synchronisées des deux hommes.

Le bout des doigts de Galehaut firent leur chemin le long de l'avant bras de Lancelot, puis effleuraient le dos de sa main, envoyant de légers frissons contre l'épiderme du chevalier. Les doigts du roi vinrent finalement s'entrelacer à ceux de Lancelot. La paume calleuse pressée contre le dos de la main de son amant, un doux fredonnement de contentement échoué dans les cheveux du champion.

Le bras gauche fut libéré de son armure ensuite, l'armure petit à petit désossée reposant sur une des fourrures posées au sol.

–Mon Lancelot.. II commença, ses mains remontant sur le haut des côtes de l' homme, l'attirant encore plus contre lui, comme si c'était encore possible

Lancelot se laissa définitivement fondre contre l'étreinte du souverain alors que les doigts forts et habiles de ce dernier commencèrent à défaire les boucles et attaches de son plastron, détachant les sangles avec douceur mais rapidement. Galehaut se déplaça à peine, pivotant son corps sans jamais s'éloigner de son amant, déposant a son tour la lourde pièce d'armure sur le tapis majestueux. Suivi la cote de mailles, son poids s'échouant sur les fourrures dans un bruit sourd. Lancelot expira de relâchement une fois la masse considérable dégagée de ses épaules, un gémissement de soulagement et de reconnaissance résonnant dans sa gorge.

La poitrine forte revenue contre le dos du Champion, les mains du roi revenaient planer au-dessus des hanches à présent libres de métal, caressant et chatouillant par-dessus la fine chemise de soie recouvrant le corps maigre et fort du chevalier.
Galehaut soupira contre la nuque et le haut du dos maintenant découverts par le col large du vêtement, traînant ses lèvres sur sa peau olive, déposant de multiples baisers papillons sur les rougeurs et muscles tendus par les combats et le soleil.

Requiem AeternamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant