𝗕𝗘𝗗 𝗢𝗙 𝗥𝗢𝗦𝗘𝗦 ; tokyo revengers

chapitre 37

| 3 janvier 2006

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— On est tous réunis ce soir pour la première réunion du Toman de cette nouvelle année !

Droits et silencieux dans leurs uniformes noirs aux coutures dorées, les membres du Toman alignés devant le Sanctuaire Musashi n'avaient pas l'air d'une bande de jeunes venant de fêter le nouvel an. Depuis la nuit de Noël, bien des rumeurs avaient parcouru les rangs et tous savaient que les capitaines s'étaient plusieurs fois réunis sans partager l'issue de leurs débats. Des réponses et clarifications devaient être données et il n'était pas difficile de deviner qu'il s'agissait là de la raison même de cette première réunion de l'année car le Toman n'était pas l'un de ces gangs où l'on attendait des subordonnés qu'ils suivent aveuglément le leader en restant dans le flou.

— Comme vous le savez sûrement, les rapports entre notre clan et le Black Dragon se sont envenimés, reprit Draken. On avait conclu la paix avec eux mais cette trêve a été détruite. Tout est parti d'un conflit entre le vice-capitaine de notre deuxième brigade et son frère, le chef du Black Dragon. En conséquence, quelques-uns des nôtres ont dû affronter le Black Dragon durant la nuit de Noël et les ont vaincu après des combats loin d'avoir été gagnés d'avance. Trois d'entre nous souhaitent prendre la parole sur cet événement aujourd'hui !

Du côté gauche de Mikey, Daitan observa attentivement le jeune homme qui se détacha de la foule en contrebas lorsque son nom fut appelé en premier. Hakkai monta les marches jusqu'à leur niveau, et ni sa tête haute ni son air sérieux n'empêchèrent la brune se remarquer l'anxiété qui émanait de lui. Ce garçon n'avait jamais rien connu d'autre qu'un frère terriblement violent, le Toman devait être un réfuge pour lui comme il l'était pour elle et pour un bon nombre des membres ; s'imaginer partir après avoir déçu tous ceux qui l'avaient inspiré et motivé à devenir quelqu'un que Taiju ne contrôlerait pas était forcément la pire issue pour lui.

— C'est ma faute, confia-t-il sous les yeux curieux de tous ses camarades. Je suis le seul responsable alors... Je vous présente à tous mes excuses les plus sincères.

Contre toute attente, Mucho fut le premier à réagir et crier à l'accusé de se redresser. Incliné face à ses véritables frères en gage de franchise, Hakkai préféra ne pas obéir tout de suite et attendit d'être certain d'avoir reçu le pardon de tout le monde. Nahoya suivit alors l'initiative de son ami, ce qui poussa le reste de l'assemblée à affirmer que personne ne lui en voulait ni ne le blâmait pour tout cela, qu'il restait un membre du Toman avant tout. Une main sur sa nuque acheva de le rassurer - une main pleine de bagues qui le força à se redresser pour voir les regards dénués de haine de ses camarades. Le sourire aux lèvres, Daitan lui tapa l'épaule comme pour confirmer sans un mot que les mieux placés du Toman approuvaient ces belles paroles aussi, et il put enfin se détendre.

— Hakkai ! cria Mitsuya depuis le bas des marches. Tu seras toujours le vice-capitaine de la deuxième division !

Sous les acclamations générales, l'intéressé put redescendre avec plus d'étonnement que d'anxiété et retourner aux côtés de Mitsuya qu'il secondait fièrement et là où, il en était maintenant certain, se trouvait sa place légitime. On appela alors les intervenants suivants qui vinrent faire face à une assemblée parmi laquelle la confusion remplaça la solidarité. Bien plus sérieuse qu'une seconde auparavant, Daitan retourna à sa place et échangea un simple geste de la tête avec Mikey lorsqu'il releva sa soudaine méfiance à la mention des deux adolescents concernés. Elle avait déjà donné son accord pour la décision qui serait annoncée dans les secondes à suivre et avait même été ravie qu'on offre une place si importante à son avis dans les discussions qui les avaient menés ici, mais elle restait Daitan et ne connaissait aucune autre priorité que la protection du Toman. Ainsi, Mikey ne dit rien lorsqu'elle décida de toiser froidement les nouveaux intervenants le temps de leur présentation - après tout, c'était aussi la raison pour laquelle elle occupait la place de numéro trois et elle avait raison de ne pas oublier leur participation au fiasco qu'avait été Noël.