| 23 octobre 2005
☆
Sur le chemin du quatrième étage de cet immeuble qu'elle avait visité tant de fois en grandissant, Daitan gravit les marches deux par deux et d'une vitesse qui trahissait son empressement à trouver le responsable de ses soucis. Elle s'arrêta néanmoins dès le palier du premier, face à un Chifuyu plus que confus de la trouver devant chez lui alors qu'il venait de refermer sa porte d'entrée en sortant. La numéro trois du Toman, parée de cette attitude bienveillante et protectrice qu'on lui connaissait lorsqu'il s'agissait de ses camarades, n'eut d'yeux que pour le visage abîmé et décoré de pansements du blond.
— Il t'est arrivé quoi ?
— Euh...
— C'est le Valhalla ?
Chifuyu eut soudainement du mal à avaler sa propre salive. Elle devina sans mal l'identité de son bourreau qu'il cherchait à protéger. C'était classique dans le milieu, pour changer de gang en cours de route il fallait être capable de prouver sa loyauté par les actes plus que par les mots ; en passant à tabac l'un de ses anciens camarades, par exemple. Daitan pinça les lèvres de frustration, consciente que s'il ne dénonçait pas Baji, c'était uniquement parce qu'il était persuadé que tout n'était que comédie et que ce qu'il avait vécu était nécessaire pour démasquer Kisaki. Et il n'avait pas tort, mais elle détestait savoir les siens en danger.
— T'as bien soigné tout ça, au moins ? soupira-t-elle alors avec fatigue.
— Normalement, oui, bafouilla le garçon.
— Il s'en remettra, intervint le responsable qu'ils n'avaient pas vu arriver. T'habites pas ici, la Tornade. Rentre chez toi.
Il prononça ces mots tout en rejoignant le deuxième étage, ce qui eut le don d'agacer Daitan. Elle délaissa Chifuyu, - qui n'osa pas suivre le mouvement - monta quatre à quatre les marches et rattrapa son ami de longue date pour le confronter de manière pourtant tout sauf amicale. Baji ne s'étonna pas d'être fermement retenu en arrière par la hanse de son sac à dos, ni d'être projeté contre le mur le plus proche et fusillé du regard par l'adolescente à qui il avait de toute évidence des comptes à rendre.
— Tu te fous de ma gueule, à faire comme si de rien n'était ?
— Keisuke ? s'enquit une voix familière depuis le palier du quatrième.
— C'est juste Daitan, M'man, bougonna-t-il en levant les yeux vers la tête curieuse de sa mère penchée au-dessus de la rambarde. J'arrive.
— Ah, bonjour m'dame !
— Bonjour, Daitan. Il a des ennuis ?
Les deux amis d'enfance échangèrent un regard éloquent, l'air de se demander s'il avait déjà vécu une seule journée sans avoir d'ennuis.
— Pas beaucoup plus que d'habitude, ironisa la délinquante. Je vous rends vite votre idiot de fils, vous en faites pas !
Habituée, la trentenaire acquiesça sans se poser plus de questions et rentra chez elle. Dès qu'elle entendit la porte d'entrée se refermer, Daitan resserra sa prise sur le col du traître et retrouva son regard noir.
— Où est Noa ? Dépêche-toi de répondre.
— Déjà, j'ai rien fait pour qu'elle se mette dans la merde, se défendit Baji. Je lui ai dit de lâcher ma veste, c'est pas de ma faute si c'est une idiote.
— Tu lui as dit de quoi ? T'aggraves ton cas, Raiponce. Noa, idiote ? Tellement idiote qu'elle a deviné ce que tu faisais vraiment, pas vrai ? C'est pour ça que t'as voulu l'éloigner et elle l'a très bien compris, je me trompe ?
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𝗕𝗘𝗗 𝗢𝗙 𝗥𝗢𝗦𝗘𝗦 ; tokyo revengers
FanfictionAsuga Yano ne souhaite pas grand chose, si ce n'est acquérir le pouvoir nécessaire pour se frotter au Tokyo Manjikai qui paraît dominer tous les autres gangs de la ville, et n'a pas peur de se salir les mains et la conscience pour parvenir à ses fin...
