Les seules choses que Maelya et Aeron retenaient de cette famille qui était la leur étaient le sang et la haine.
Même les dragons se montrent moins violents et agressifs que les Targaryen.
« Si c'est cela la danse des dragons alors dansons jusqu'à...
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— Tu es magnifique, me dit Aeron lorsque j'arrive dans ses appartements.
Il est beau avec cet ensemble bleu nuit, je baisse le regard sur ma robe bleu claire. Nous nous sommes même pas concertés. Il est élégant, sa veste est ornée de fines décorations dorées, les fermoirs sont de la même couleur, son pantalon, lui, n'a aucune extravagance, il est simple.
— Tu es très beau aussi.
— Je ne savais même pas que tu mettais du bleu, dit-il content que nous ayons eu cette connexion.
Je patiente le temps qu'il enfile ses chaussures, je refuse de me rendre à ce banquet seule. J'ose imaginer le déroulé de cet événement. Je sais d'emblée que les festivités seront appréciées de tous mais je sais également que ce genre d'évènements est également un moyen de trouver des maris aux jeunes femmes qui n'en ont pas encore.
Par chance, mon père ainsi que le roi m'aiment suffisamment pour ne pas me marier à un homme qui pourrait être trois fois mon père.
— J'aime bien quand tu relèves tes cheveux, tu le fais si rarement.
Il a raison, comme souvent.
Rhaenyra m'a convaincue de laisser sa servante me faire un chignon tressé. J'ignore pourquoi je porte peu ce genre de coiffure.
— Merci, je réponds embarrassé.
Aeron ne relève même pas le fait que je l'attende, il sait pourquoi je suis là. Il accélère sa préparation avant de me rejoindre devant les portes, un sourire heureux sur les lèvres. Alors il me tend son coude, je glisse la main sur son avant-bras et nous rejoignons les couloirs.
Mon stress n'est pas anodin, il n'est pas non plus venu de nulle part. Le banquet se tiendra dans la Grande Galerie, cet endroit est essentiellement utilisé pour les réceptions du roi avec énormément d'invités. Autrement dit, ce petit banquet ne semble pas si petit que ce qu'il nous avait été présenté.
— Viserys a vu les choses en grand, marmonne Aeron en apercevant des nobles arpenter les couloirs.
— Je crains qu'il espère me trouver un mari pendant cette soirée.
— Tu crois ?
Cela ne m'étonnerait pas venant de lui, je sais qu'il fait ça pour moi et mon bonheur mais je sais que c'est quelque chose qui énerve mon père. Daemon est déjà si peu patient alors jouer avec son autorité de père comporte des risques qu'on ne peut pas ignorer.
— Vous voilà mes chers cousins ! S'exclame la voix d'Aegon.
Je sens mon frère se crisper. Il y a eu une époque, pourtant, où Aegon et mon frère passaient du temps ensemble.
Étaient-ils amis ? Je l'ignore.
Nous lui faisons face, la tête haute. Il ne porte rien d'exceptionnel, un ensemble noir qui le rend discret. Est-ce une tenue pour se fondre dans la masse et boire jusqu'à n'en plus pouvoir ?
