Les seules choses que Maelya et Aeron retenaient de cette famille qui était la leur étaient le sang et la haine.
Même les dragons se montrent moins violents et agressifs que les Targaryen.
« Si c'est cela la danse des dragons alors dansons jusqu'à...
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Rien ne peut gâcher le sentiment de soulagement que j'éprouve en voyant Aeron se pavaner tel un lion le ferait devant les lionnes, surtout après la chute dont il a été victime. Le mestre m'a promis que tout allait pour le mieux mais je ne peux pas m'empêcher de veiller sur lui au loin. J'ignore quand exactement j'ai commencé à poser des yeux maternels sur lui, tout ce que je sais c'est que, aujourd'hui plus que jamais, je n'arrive pas à me défaire de cette manie.
À défaut de connaître notre mère, Aeron a, au moins, eu la chance d'avoir une présence maternelle à ses côtés.
Je soupire en prenant conscience qu'Aemond me fixe depuis sa chaise à l'autre bout de la table. Je l'ignore en prenant soin de le surveiller par ma vision périphérique, je sais qu'il sait que je le vois me regarder. Son œil pourrait me laisser des traces de brûlures tant j'ai l'impression que ma peau brûle lorsque son iris violet la regarde.
— Comment trouves-tu ce festin ma nièce ?
Je sors de mes pensées pour regarder le roi.
— Exceptionnel, je réponds ravie.
— Bien, dit-il en découpant son morceau de dinde, qu'en est-il des projets de mariage de ton père ?
Je prends ma coupe de vin pour me redonner une attitude plus au moins naturelle.
— Je ne sais pas trop, je sais qu'il reçoit régulièrement Edam Stark à Peyredragon.
Viserys fronce les sourcils. Étonnant que cela ne lui plaise pas alors qu'il est lui-même à l'origine de nos présentations. Je profite de cet instant pour lui soutirer des informations.
— Mon oncle, puis-je me permettre de vous poser une question ?
Il abandonne ses couverts qu'il pose contre son assiette pour m'accorder toute son attention.
J'ai éveillé sa curiosité.
— Il y a deux ans, j'ai surpris une conversation entre la princesse et mon père, dis-je doucement.
Je reste vague sur la manière dont j'ai surpris cette conversation, il n'a pas besoin de connaître ma mauvaise manie d'écouter les conversations des autres.
— Tu écoutais par inadvertance, cela va de soi.
Je souris suite à son sarcasme.
— Quoi qu'il en soit, elle proposait à Daemon un mariage entre moi et, je ne termine pas ma phrase en jetant un coup d'œil à Aemond.
Le roi n'a pas besoin de suivre mon regard, il se doute déjà où je veux en venir.
— Étiez-vous au courant ?
Ma question le surprend, pas qu'un peu. Il est visiblement très surpris.
— Et bien, puisque cette demande a été appuyée par la reine et moi-même, je suppose que j'étais au courant.
