✧— Pourquoi tu sens son odeur Maelya ? Insiste Assia d'un ton accusateur.
Je prends sa main dans la mienne.
— Sur les Sept enfers, parles moins fort !
Elle tourne la tête et constate avec horreur qu'elle a affolé plusieurs personnes. Heureusement, elles finissent par se lasser et détourner les yeux.
Assia me fixe, comme une mère fixerait son enfant, comme une sœur fixerait sa sœur pour la mettre en garde, comme une meilleure amie le ferait. Si seulement elle avait conscience que peu importe les mises en garde qu'on me fera, mon corps est irrésistiblement attiré par le sien. Cela fait longtemps que je n'ai plus le contrôle sur ça, je me voile juste la face par fierté.— Je ne lâcherai pas l'affaire Maelya.
Je soupire.
— Tu es en train de t'imaginer des choses absurdes, je rétorque agacée.
— Absurdes ? Maelya tu as son odeur sur toi, tu ne peux pas le nier cette fois.
Et pourtant je nie, farouchement, comme si ma vie risquait de se jouer en cet instant.
— Il ne s'est rien passé.
Ce n'est pas totalement un mensonge, il ne s'est pas passé ce qu'elle s'imagine. Je sens que je la blesse en gardant le silence, elle souhaiterait que je me sente en sécurité de lui dire les choses. Je pourrais me confier à elle, c'est mon amie, la seule que j'ai, mais je n'y arrive pas encore. J'ai l'impression que ce qu'il se passe avec Aemond doit demeurer mon secret et que l'avouer à voix haute ne ferait que rendre les choses plus réelles.
— Je comprends, me dit-elle tendrement, tu m'en parleras le jour où tu te sentiras prête de le faire.
Aussi vite qu'elle est arrivée, mon angoisse disparaît. Rare sont celle qui pourraient se vanter d'être si bonnes et compréhensives qu'Assia.
Après m'avoir offert un tendre sourire, elle tourne la tête vers le terrain.
— Aeron arrive, chuchote-t-elle.
Il avance tel un guerrier sur ce beau cheval blanc, un beau clin d'œil à notre sang Targaryen qui ne se voit pas dans nos cheveux. Fièrement, il brandit sa lance au-dessus de sa tête, sa bonne humeur est contagieuse puisque la plupart des personnes qui observent depuis leurs gradins l'acclament comme un futur vainqueur le mérite. C'est ainsi que je le vois, nouveau ou comme il a toujours été sans que je le comprenne : un guerrier.
Un homme, un vrai homme capable de se battre et de vaincre, je me suis trop longtemps leurré, refusant naïvement de voir qu'il était si similaire aux autres hommes de notre société.Mais il est comme eux, peut-être moins dévoué à voir le sang couler qu'eux mais il n'est pas loin.
Viserys, derrière nous, se lève sa coupe de vin en main, il la lève vers son neveu pour lui donner un discours. Le silence s'abat sur les lieux.
VOUS LISEZ
𝐅𝐢𝐫𝐞 | 𝐴𝑒𝑚𝑜𝑛𝑑 𝑇𝑎𝑟𝑔𝑎𝑟𝑦𝑒𝑛
FanfictionLes seules choses que Maelya et Aeron retenaient de cette famille qui était la leur étaient le sang et la haine. Même les dragons se montrent moins violents et agressifs que les Targaryen. « Si c'est cela la danse des dragons alors dansons jusqu'à...