Les seules choses que Maelya et Aeron retenaient de cette famille qui était la leur étaient le sang et la haine.
Même les dragons se montrent moins violents et agressifs que les Targaryen.
« Si c'est cela la danse des dragons alors dansons jusqu'à...
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Note de l'auteur : à partir de ce chapitre, nous entrons dans le spoil de la saison 2 à venir (je me base sur les livres).
— Le regret est l'un des pires sentiments parce qu'il est vicieux et surgit à des instants où tu ne veux pas l'entendre, j'y ai souvent songé, encore maintenant je dois dire. Je regrette de ne pas avoir demandé ta main au prince Daemon.
Quelle femme ne désirerait pas entendre de tels mots ? Le genre de déclaration qui réchaufferait n'importe quel cœur congelé, des mots qui résonnent en moi comme un amer sentiment de remord. Il est inutile de songer à l'idée qu'aurait été ma vie auprès d'un époux comme Cregan Stark, inutile parce que cela demeure impossible.
— Pourquoi ne l'as-tu pas fait ?
Derrière l'innocence de cette question se cache un reproche qu'il perçoit durement.
— Je ne voulais pas être l'opprobre de ma famille, quel homme aurais-je été si j'avais dérobé la promise d'Eddam ? Je ne voulais pas subir le colère des anciens Dieux.
Une ombre passe dans ses yeux qu'il tente de dissimuler en se tournant vers la cheminée pour allumer un feu. J'épie ses gestes, réfléchissant à ses confidences, je ne crois pas que les Dieux l'ont voulu ainsi. Après tout, pourquoi décideraient-ils de lui faire endurer le sentiment de regret s'ils ne souhaitaient pas que nous nous unissions ? Le regret est peut-être là pour suggérer que nous avons pris le mauvais chemin sur notre destinée.
— Comment peux-tu savoir que les Dieux seraient contre ?
Il se fige.
— Tu suggères que les Dieux auraient souhaité que je sois un homme de déshonneur ?
— Pourquoi un homme qui suit la voie de l'amour serait un homme sans honneur ?
Je l'entends rire, un rire doux et délicat.
— Répondre à une question par une question n'est pas vraiment une réponse.
Je me lève pour venir le rejoindre devant la cheminée qui réchauffe déjà la pièce.
— Je pense que les Dieux ne font rien au hasard, je ne crois pas qu'ils condamneraient un homme qui écoute son cœur, je réponds à sa question initiale.
Silencieux, il m'observe, mes mots semblent le faire réfléchir.
— L'image que l'on s'efforce de renvoyer est bien trop souvent une arme que l'on assène sur nous-mêmes, soufflais-je, j'ai passé une grande partie de ma vie à peaufiner la mienne en vain, j'y ai donné trop de temps et d'énergie que je ne voyais pas l'essentiel.
Intrigué, il s'assoit sur l'un des fauteuils établi devant le feu. Je l'imite sur le second fauteuil, attendant patiemment sa réponse.
