Chapitre 31

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Banquette improvisée sur le balcon qui me cache du reste de la civilisation, j'observe l'horizon de la recherche du moindre signe de son arrivée.
Je trouve cela autant pathétique qu'excitant, c'est sans doute parce que je me meurs loin de lui. Cela ne devrait pas être possible d'aimer autant quelqu'un que nous ne pouvons pas voir autant qu'on le voudrait.

Un oiseau me lance une once d'espoir ce qui me fait perdre le sourire niais que j'abordais.

Aemond m'a écrit il y a plusieurs jours pour me donner rendez-vous, j'ai bien tenté de le convaincre de venir discrètement je sais qu'il n'en fera pas le geste. Je crois qu'il cherche à pousser père dans ses retranchements, le convaincre par l'insolence et la désobéissance d'ordonner notre mariage. J'aimerais le suivre dans cette idée utopique mais je connais les pensées qu'à Daemon à ce sujet puisque la plupart se sont construites sur la base de mes rêves.

— Tu rêves éveillée Maelya ?

Je sursaute tellement que j'en reverse ma coupe de vin sur ma robe.

— Souhaites-tu ma mort ? Je lui reproche en me relevant pour examiner l'ampleur de la tache.

Aemond me sourit, nullement désolé pour la conséquence de son arrivée surprise. Je laisse tomber les bras le long du corps en le toisant un instant.

Son œil me détaille de haut en bas, son sourire s'estompe peu à peu.

— Si ton sourire disparaît parce que je ne te plais plus, autant l'avouer sur-le-champ.

Amusé, Aemond me prend doucement la main pour me faire rentrer à l'intérieur de la demeure secrète qu'il a choisie pour nos rencontres. Une petite maison cachée sur le long d'une des plages de Peyredragon.

— Rien ne cessera de me plaire chez toi, dit-il tout en continuant de me détailler.

— Mais ?

Conscient qu'il me plonge dans une certaine anxiété, il passe les bras autour de moi pour m'inciter à l'enlacer.

— Mais quelque chose a changé sur toi, je ne sais pas, je te trouve différente.

Je me fiche de son soudain intérêt pour un quelconque changement, je veux moi aussi le regarder. Je recule légèrement pour l'admirer et, bien que j'ai souhaité qu'il ne le remarque pas, il ne fait rien pour cacher la fierté sur son visage. Il est bien trop hautain et sûr de lui et le regard que je lui porte n'arrange en rien cette situation.

— Cela doit te manquer de voler par-dessus les royaumes, remarque-t-il.

Il ne croit pas si bien dire.

Valyrion me manque, une vie sans lui c'est un peu comme un plat sans saveur, un bain d'eau froide ou un vin trop chaud. Il me manque mais souvent je l'imagine revenir et cela suffit à calmer la douleur dans mon cœur même si c'est pour quelques instants.

𝐅𝐢𝐫𝐞 | 𝐴𝑒𝑚𝑜𝑛𝑑 𝑇𝑎𝑟𝑔𝑎𝑟𝑦𝑒𝑛 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant