Chapitre 18

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Une braise très légère, comme si une plume passait à côté de mon visage, vient un court instant caresser ma joue.
Je soupire de satisfaction, je me sens si confortable dans mes draps que j'ai envie de passer la journée à somnoler. La douceur de la couverture est telle que je m'imagine allongée sur un nuage admirant un lever de soleil. J'entends que très peu parlé des levers de soleil, toutes fois, je trouve ça apaisant, un peu comme être bercé dans les bras de ses parents lorsque nous sommes enfant. J'aime la légende selon laquelle les dragons auraient jailli d'une explosion d'un second soleil dans le ciel, les flammes dans leurs gorges proviendraient des flammes de ce soleil puissant désormais disparu. Puisqu'ils sont magiques, pourquoi ne viendraient-ils pas d'un soleil directement ?

Paisiblement, je m'allonge sur le ventre, les yeux fermés pour profiter encore un peu de ce moment que je chéris déjà. J'enlace l'oreiller dans mes bras et une délicieuse odeur vient chatouiller mes narines, une odeur qui me rappelle vaguement quelque chose, une odeur qui me nargue car elle sait que je suis encore trop endormie pour me rendre compte.

Je relève la tête en ouvrant un œil, la lumière m'aveugle alors je le referme aussitôt. Les sourcils froncés, je finis par réaliser, trop brusquement, que ce ne sont pas mes appartements. J'inspire à nouveau près de l'oreiller et mon cœur loupe un battement.

Je n'ai pas rêvé.

Timidement, j'avance la main vers la place à côté, je tâtonne à sa recherche mais je ne trouve qu'une place vide. J'ouvre les yeux, la lumière est toujours violente mais mes iris la supportent mieux. Le lit est vide, il a osé m'abandonner dans ce lit comme on abandonne une fille de joie dans le lit d'un bordel.
Furieuse, je tente malgré tout de contrôler les émotions qui m'assaillent le cœur et l'estomac. J'ai à peine résisté, comment ai-je pu m'abandonner à lui aussi rapidement ? Je lui ai donné ma vertu, je ne suis plus pure pour mon futur mari et, lui, il a l'audace de m'abandonner dans son propre lit comme si je ne méritais pas la moindre considération.

Fatalement, ma conscience, sournoise comme elle est, décide sadiquement de me faire douter. Était-ce ce qu'il voulait vraiment ? Me prendre ma pureté pour me prouver mon illégitimité ? Est-ce la faute encore et toujours de ma condition de bâtarde ?

Je soupire en me relevant, je ne supporte plus de sentir son odeur sur les draps, pourtant, quand je sors du lit je réalise que son odeur est partout sur moi alors je peux bien emporter avec moi le drap qui me servait de couverture pour couvrir mon corps nu.
Complètement seule dans cet endroit, j'y trouve l'opportunité de l'explorer sans être vue. Je m'avance en passant les doigts sur le bureau en face du lit. Ses appartements sont grands, c'est évident, cependant ils sont légèrement plus petits que les miens. Même avec nos appartements, Viserys m'a privilégié.

— Trouves-tu les secrets que tu cherches tant à percer à jour ?

Je sursaute.

Il n'est pas parti.

𝐅𝐢𝐫𝐞 | 𝐴𝑒𝑚𝑜𝑛𝑑 𝑇𝑎𝑟𝑔𝑎𝑟𝑦𝑒𝑛 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant