Les seules choses que Maelya et Aeron retenaient de cette famille qui était la leur étaient le sang et la haine.
Même les dragons se montrent moins violents et agressifs que les Targaryen.
« Si c'est cela la danse des dragons alors dansons jusqu'à...
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Les chuchotements qui font écho contre les murs de la salle de Trône lorsque le roi déclara avec fermeté qu'ils trouveront l'assassin et le puniront sévèrement ne m'ont pas déconcentré.
Il l'a fait.
Immobile, incapable de reprendre mes esprits, je sens la salle se vider peu à peu des personnes présentent à cette audience. « Tu as besoin d'être aimé », il n'a peut-être pas tort sur ce point, cependant, j'estime que la preuve de loyauté que m'a offerte Aemond à cet instant témoigne du fait qu'il mérite d'être aimé aussi. Du coin de l'œil, je repère Sir Otto Hightower se diriger droit vers moi. J'inspire une bonne fois afin de trouver le courage d'affronter une conversation avec cet homme qui me hait autant que je le fais.
— Princesse, me salue-t-il.
Un hochement de tête n'est pas suffisamment pour la fonction de Main du Roi qu'il occupe, mais c'est tout ce dont je suis capable après une telle découverte.
— J'ai eu part d'une affaire curieuse ce matin.
Le plus hallucinant, c'est qu'il éveille ma curiosité. Je l'interroge du regard.
— Il semblerait que vous ayez été contacté par une prostituée ?
Je reste de marbre, j'avoue ne pas avoir réfléchi à ce que je ferais si cette situation arrivait.
Feindre l'incompréhension.
— Je vous demande pardon ? Je demande en faisant mine d'être offusquée.
Ma réaction le plonge dans un inconfort qui me fait presque sourire de satisfaction. Je sais qu'il cherche ses mots, c'est bien trop risqué de se montrer inconvenant avec la nièce du Roi, même s'il s'agit de la Main en personne.
— J'ai su de sources sûres qu'une personne avait tenté de vous contacter par message codé.
Maintenant, je joue la jeune fille qui comprend enfin de quoi il parle.
— Ô je vois ! Je m'exclame en souriant, vous faites allusion à ce mot étrange qui me faisait remarquer combien on me hait. Il s'agissait donc d'une prostituée, que me voulait-elle ?
Je sais à l'avance, rien qu'en regardant sa tête, que j'ai remporté cette bataille.
Je me réjouis lorsque, de son état de fatigue, le Roi m'interpelle à son tour. Souriante et victorieuse, j'abandonne Otto qui, j'en suis certaine, se mangerait les ongles jusqu'à l'os tant il doit être frustré d'avoir perdu ce combat.
— J'ai ajouté un garde à tes ordres, me dit immédiatement mon oncle lorsque je le rejoins, je tiens à m'assurer que tu sois en sécurité sous mon toit.
Je protesterais bien mais cela ne sers à rien. Tant que je garde Andros, je ne m'inquiète pas.
