41. Le plan de mon plan cul

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41. Le plan de mon plan cul
(By Victor Carmin)

Alors là croyez‑moi qu'on en tenait un bon, de plan ! La première étape c'était :

Sartrouville Ninja envoie un message sur tous les réseaux possibles : on tient le clone de Liam Raleigh. On vous le rend, à condition que Liam Raleigh se fasse greffer ses membres, comme ça devrait être le cas selon la logique de Santorga.

Quand il a annoncé ça, j'ai cru que ce pauvre Driss essayait de faire une tentative d'humour, alors j'ai un peu rigolé par pitié pour lui.

— Ça commence bien.

Chibi ne disait rien, bizarrement. Il avait même l'air plutôt content. Quoi, il était dans le coup ?

D'après Diak, cette histoire enflammerait les médias. Ça allait soulever tout un tas de débats, qui ne pourraient que faire du bien à l'idéologie anti‑clo. C'était déjà le bordel en ce moment avec les clones libérés qui avaient été réendormis, prélevés, envoyés aux facs. Ça rendait les gens fous. L'idée d'amputer un clone de onze ans de ses quatre membres pour les filer à un terroriste en détention, ça allait faire la une de google actualité pendant au moins une semaine. Et ça c'était tout bénef pour Sartrouville Ninja. Pendant quelques temps, la France croulerait sous les dilemmes idéologiques. Je vous épargne les arguments choc et les punchlines de propagande, de toute façon c'est sûrement pas moi qui vais m'occuper de ça.

— Okay mais Kiwi alors ?

Si Santorga tenait sa position, nous a expliqué Driss, ils accepteraient, même si ça les mettait dans une situation difficile par rapport à l'opinion publique. Refuser serait à l'encontre de leur politique, ils perdraient définitivement toute crédibilité. Donc, on part du principe qu'ils finissent par accepter. En vue de la transplantation, on rend Chibi à Santorga, plus précisément à leur équipe de sécurité, dirigée par l'implacable mais néanmoins irrésistible, Victor Carmin.

Comme quoi j'avais bien fait de pas quitter la boite comme ce lâche de Diakité.

On passe ensuite à la dernière étape du plan : Kiwi et son clone sont tous les deux ammenés à l'hôpital pour la transplantation. J'y vais aussi en tant qu'agent de Santorga Cergy pour surveiller le clone et hop, à la première occasion j'assomme tout le monde avec un gourdin et je me carapate avec les deux Kiwis, un sous chaque bras. Ensuite on s'enfuit au Panama où on passe le restant de nous jours sur la plage à boire des cocktails dans des noix de coco (c'est ma contribution au brainstorming).

— Terrible ! ai‑je fait impressionné.

Diak a croisé mon regard. Ses yeux brillaient de fierté et d'un peu de complicité je crois.

— Bien sûr, c'est encore vague, a‑t‑il précisé. On va devoir peaufiner tout ça. Mais je pense qu'on tient une bonne piste.

— Chibi, t'es d'accord avec ça ? C'est toi qui vas courir le plus de risques.

— À fond ! s'est exclamé le copier/coller qui se retenait de ne pas sauter partout comme un hystérique. C'est trop bien ! Ça va marcher c'est sûr ! Ça va être trop facile ! T'avais raison FdB, Plan‑Cul est vraiment plus intelligent que nous.

— Comment tu m'as appelé ? a murmuré Diak suspicieux.

— Grenade ! ai‑je gueulé pour faire diversion. T'en penses quoi de ce plan ?

— Il ne me plait pas, a‑t‑il répondu direct. Utiliser Chibi ? On ne peut pas faire ça. Kiwi l'aurait pas permis.

— Mais c'est rien, a répliqué le copier/coller. Je vais pas réellement me faire amputer.

Kiwi ex machina - seconde partieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant