(Ce chapitre contient des scènes de violence )
Je me réveille avec un mal de crâne intense, mes yeux mettent du temps à s'habituer à l'obscurité. Ma bouche est recouverte d'un bandeau, et il me faut peu de temps pour me remémorer ce qu'il s'est passé.
Je me suis faîte enlevée par « l'hôtesse de l'air ». Je devine facilement que je suis encore dans l'avion à cause de quelques secousses qui sont dues à des trous d'air.
Putain j'ai le don de m'attirer des ennuis c'est pas possible...
J'essaie de me lever mais je grimace en sentant une corde autour de mes hanches. On m'a attaché au poteau.
Je n'ai aucune idée du temps que j'ai passé ici, mais vu le ciel noir, j'en déduis que ça fait plusieurs heures.
Mes pieds sont eux aussi ligotés entre eux, et je m'en veux de ne pas avoir accepté que Sarah vienne avec moi. Je ne sais pas pourquoi mais je sentais que cette hôtesse était suspecte. Rien qu'à son nom bien français et à sa façon de me regarder. J'aurai dû alerter Azra...
Si on pouvait tout modifier avec des "si", ça se saurait...
Des bruits de pas qui se rapprochent de plus en plus de l'endroit où je suis me font frissonner. Si ça se trouve c'est Sarah... Ne te fais pas de film, c'est pas elle.
Une clé s'insère dans la serrure et la porte s'ouvre délicatement sur la femme. Son regard est froid, et son expression est dure. Rien à voir avec l'hôtesse de l'air souriante qu'elle joue. Elle s'empresse de refermer la porte derrière elle, puis s'avance rapidement vers moi. Elle approche un couteau de mon visage et je recule, appréhendant son prochain geste.
- Arrêtes de bouger putain... , grogne-t-elle.
La lame s'approche du bout de tissus qui m'empêche de parler et elle le coupe en deux, en ne manquant pas de m'écorcher le menton. Un peu de sang s'échappe de la plaie, et je pose ma main dessus.
Elle plante ses yeux marrons dans les miens, puis déclare :
- Tu vas me dire où se cache cette putain de mallette tout de suite, sinon je te saigne jusqu'à ce que tu me supplies d'arrêter.
Son ton est dur, et je déglutis douloureusement face à ses propos.
- Je... je n'ai pas de mallette...
Un cri s'échappe de ma bouche lorsqu'elle plante le couteau dans ma cuisse et le fait glisser, ouvrant de plus en plus ma peau. Le sang s'imbibe dans mon pantalon et ma tête commence à tourner. La douleur est insupportable, mais je me concentre sur ses yeux.
C'est pas le moment de faire un malaise...
- Tu vas me dire maintenant où se cache cette foutue mallette, sinon c'est l'autre cuisse qui va souffrir.
Je tourne la tête négativement, puis dis :
- Je n'ai pas de mallette, je vous le jure ! Demandez à Azra si vous ne me croyez pas !
Elle lâche un rire sarcastique, puis réplique :
- Parce que tu crois que je vais croire ce mec ? C'est la meilleure celle là !
Je ravale un sanglot, mes joues sont immaculées de larmes.
- Je... ne sais... vraiment pas... où est cette mallette...
- Essaie de réfléchir, une mallette avec un logo en forme de triangle et une barre rouge au milieu, ça ne te dis rien ?
Mon cerveau fonctionne au ralenti, je ne comprends plus rien. Tout le monde m'enlève parce qu'ils veulent la mallette, mais je n'ai pas cette putain de mallette.
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Play with the devil Tome 1
RomansIl a fallut un soir Un regard Une parole Pour que sa vie bascule et se retrouve dans un monde sans pitié, violent et cruel. Arza, un homme que Ambre a croisé une fois cette fameuse soirée, a tout pour plaire. Cheveux noirs, yeux verts, sourire chari...