Chapitre 28 : Protection

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 J'essaie de me dégager des bras d'Estéban qui me bloquent contre lui, mais en vain. Ses lèvres sont toujours plaquées contre les miennes tandis qu'un silence de mort emplit l'église. Tout le monde s'est tut, personne n'ose parler, surtout en voyant l'expression meurtrière d'Azra.

J'essaye de poser mes mains sur le torse imposant du frère de ce dernier et le repousse avec toute la force qu'il me reste. Il titube en arrière, et j'en profite pour lui mettre une baffe en plein dans le visage. Il s'est pris pour qui ?

Azra passe devant moi en me décalant légèrement, puis menace son frère de son arme.

- Tu la touches encore une putain de fois et je t'envoie en enfer. Comprendido ?

- Attention Azra Riesle me menace avec une arme à feu...

Sa poigne se resserre sur son arme tandis que tous ses membres tremblent de rage. Les yeux dans les yeux, les deux frères s'affrontent du regard.

- Je ne comprends pas pourquoi tu ne veux pas partager, hermano... Après je comprends que tu veuilles la garder pour toi vu comment elle est foutue...

Il est coupé par le poing d'Azra qui lui arrive en plein dans la figure. La force du coup l'entraîne en arrière et le fait tomber sur le carrelage froid de l'église. Son impact résonne contre les murs, suivi de son cri de douleur. Azra se rue sur lui, le plaquant par terre en l'immobilisant avec ses deux mains sur son cou.

- Tu vois ça, grogne Azra en montrant son alliance. C'est une preuve que je lui appartiens, et qu'elle m'appartiens. Pour une putain de fois de ta vie, ne viens pas gâcher ce que je partage avec ma femme et vas te trouver une pute si t'es en manque. Grandis un peu Estéban.

Sur ce il se relève et s'apprête à me prendre par le bras pour m'éloigner lorsqu'Estéban lui fait un croche patte ce qui le fait trébucher. Estéban se relève et lui assène un coup de poing dans le ventre. Azra se plie en deux en essayant de reprendre sa respiration coupée sur le coup.

- Tu croyais vraiment que j'allais me laisser faire ? Je ne suis pas une victime comparé à toi, hermano.

Azra se relève petit à petit, l'air énervé. Vraiment énervé. Les poings serrés, il se redresse et regarde son frère droit dans les yeux en disant :

- Tu veux jouer à ça ? Très bien on va jouer.

Sur ce il se jette sur lui sous les cris des femmes et des enfants assistant avec horreur à la scène. Les deux ennemis se ruent à terre dans un horrible fracas. Des poings et des insultes sortent dans tous les sens, je m'apprête à les stopper lorsque une main puissante vient se plaquer contre ma bouche, et un bras m'entoure le corps ce qui m'empêche totalement de bouger. Je tente de crier, mais la personne exerce encore plus de force sur ma bouche.

Quelques secondes plus tard je suis emportée en dehors de l'église sans que personne ne me remarque. Mon coeur tambourine dans ma cage thoracique lorsqu'on me balance avec nonchalance dans un coffre étroit. Mon dieu, où est ce que je suis ? Pourquoi personne ne m'a aidé ?

- Lève ta tête, grogne un homme habillé tout en noir.

Seuls ses yeux sont visibles, le reste de son visage est caché par une cagoule noire. Je sursaute lorsque l'homme plaque du scotch contre ma bouche, m'empêchant de parler. Mes yeux descendent sur son pantalon, où est coincée une arme. C'est maintenant ou jamais : je pousse sur mes jambes pour me mettre debout et plonge vers l'avant. Mes mains butent contre lui, et j'en profite pour saisir l'arme de son pantalon. Je la place devant moi, le doigt placé sur la gâchette prête à tirer s'il le faut.

Avec ma main libre, j'enlève le scotch et le roule dans ma main puis le balance sur l'homme.

- Dégage, criai-je en le pointant avec mon canon.

Play with the devil Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant