Chapitre 4 : Marché conclu

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( Ce chapitre contient des scènes violentes )


Je me laisse bercer par le morceau de piano. Il est assez triste, mais très beau. 

Qu'est ce que j'aimerai en jouer comme Léna, avoir la reconnaissance de ma famille... Mais je ne suis pas elle et je ne serai jamais à son niveau. 

Je me tourne plusieurs fois en espérant trouver le sommeil, mais rien n'y fait. Je me lève et ouvre la fenêtre barricadée avec des barreaux et laisse le vent s'infiltrer dans la pièce. Le froid me fait du bien, mais j'ai besoin de voir la mer. Je veux entendre le bruit des vagues qui s'écrasent sur le sable, sentir l'odeur de l'écume, le vent dans mes cheveux...

Toutes ces sensations me manquent. J'expire et referme la fenêtre. J'ai besoin de liberté, mais personne ne m'en donne. 

Je me dirige vers la porte de la chambre et teste encore une fois la poignée. 

Fermée. Normal, ce serait trop facile de m'échapper sinon.

Putain je vais devenir folle si on me laisse pas sortir. Je n'ai même pas de quoi m'occuper. Je soupire de frustration et me laisse glisser contre la porte. 

Pourquoi il faut que cette merde tombe sur moi ? Sérieux, j'attire que les problèmes c'est fou. 

Je fronce les sourcils quand la mélodie s'arrête et que des pas viennent jusqu'au seuil de ma porte. Mon coeur bât vite et j'écoute attentivement ce qui se passe. 

- Tu penses qu'elle dort ? Chuchote la voix de Brandon.

- Je ne sais pas. Je vais voir. 

- On devrait peut être lui dire non ? 

- Non il est trop tôt. 

Me dire quoi ? 

Je me décale de la porte et cours vers mon lit. Je recouvre mon corps de la couverture et fais semblant de dormir. Un léger clic retenti et la porte s'ouvre doucement, laissant la lumière du couloir s'infiltrer dans l'obscurité. 

Ses pas s'avancent vers mon lit, et je frissonne quand sa main effleure ma joue. 

- Ambre ? 

Sa voix rauque me fait frissonner, mais je ne bouge pas d'un pouce. Si ça se trouve ils veulent me tuer parce qu'ils ont trouvé ce qu'ils veulent...

- Alors ? Elle dort ? 

- Ouais. 

Puis il tourne les talons et referme la porte. Je n'entends pas le clic du verrou, c'est une bonne chose... J'attends encore quelques minutes, puis me lève discrètement du lit et marche doucement vers la porte. Je colle mon oreille et essaye de distinguer des bruits qui m'informeraient qu'ils sont toujours là, mais rien. 

Alors je tourne légèrement la poignée et ouvre la porte. Le couloir est plongé dans l'obscurité, je pose un pied devant l'autre et m'approche petit à petit des escaliers. 

Je veux me casser d'ici, je ne me sens pas en sécurité. Je m'apprête à descendre les marches lorsqu'une des portes des chambres s'ouvre. 

Merde... Je descends à toute vitesse en essayant de ne pas faire trop de bruit et cours vers la cuisine. Les pas descendent à leur tour et ma respiration se rompt lorsque je me rends compte qu'ils se dirigent vers la cuisine. 

Putain... comment je vais faire ? Je me décale vers la droite et me cache derrière l'îlot central. 

Les pas s'arrêtent juste derrière moi et quelqu'un souffle doucement en prenant un verre. Un bruit de briquet qui s'allume me fait sursauter, et mon coeur s'accélère lorsque les pas se déplacent vers l'endroit où je suis. Ma main se pose instinctivement sur ma bouche, mais c'est trop tard. 

Play with the devil Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant