— Tu as mis mon shampoing... j'adore sentir mon odeur sur toi. Ça prouve que tu m'appartiens et que je ferais tout pour te protéger. Je te le promets, mi querida.
Mon ventre se contracte face à ses paroles et sa voix grave juste à côté de mon oreille. Nous sommes proches, trop proches. Je lève les yeux vers lui et plonge mon regard dans le sien. Il a l'air fatigué, ses yeux sont un peu rougis. A moins qu'il ait fumé ? Je pense qu'il a fumé sinon jamais il ne m'aurait dit ça et nous ne serions pas aussi proches l'un de l'autre.
— T'as fumé ?
Il fronce les sourcils et se met à rire, puis il remet une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.
— C'est pas parce que je te dis des trucs comme ça que j'ai fumé.
Je hausse les épaules et me décale légèrement, gênée par notre proximité.
— Toi qui as l'habitude de me dire des choses exécrables, ça me paraît assez étrange.
Il se passe une main dans les cheveux et se lève en me tendant la main. Je fronce les sourcils en ramenant mes yeux vers son visage. Son regard est... perdu. Comme s'il ne savait pas quoi faire ni quoi dire.
— Prends ma main. S'il te plaît.
Ouah Azra qui me supplie ? Non c'est pas possible il a fumé. Ce n'est pas le Azra que je connais. Le Azra qui m'a enlevé il y a trois mois et qui m'adressait même pas la parole a disparu pour laisser place à un Azra vulnérable. Mignon.
Je me lève et saisi sa main chaude. Mon coeur s'emballe lorsque nos doigts s'enlacent, que son pouce me caresse lentement le dos de la main tout en avançant. Il me guide vers une passerelle en verre qui mène jusqu'à la piscine. Je ne l'avais pas remarqué jusque là, sa maison est vraiment immense.
Nous traversons la passerelle et je m'arrête en plein milieu après avoir fait l'erreur de regarder en bas. Nous sommes juste au dessus de la cour qui se situe entre les deux maisons. Il doit au moins y avoir dix ou quinze mètres de hauteur, et les barrières en verre n'ont pas l'air très solides. Azra remarque mon arrêt soudain. Il se retourne et fronce les sourcils, ne comprenant pas mon hésitation.
— Qu'est ce qu'il y a ?
Il va se moquer de moi, c'est sûr. Mes mains commencent à trembler, et il semble le remarquer puisqu'il s'approche doucement de moi sans jamais lâcher ma main. Il se met à genoux devant moi et prends mon visage en coupe avant de dire :
— Ambre, qu'est ce qui ne va pas ?
J'avale difficilement ma salive tout en évitant de regarder bas. J'ai l'impression qu'à tout moment je vais m'écraser au sol, le bout de mes doigts me pique et ma tête tourne. Je ramène mes yeux dans ceux d'Azra. Je prends une grande inspiration et lui dis :
— Je... j'ai le vertige.
Ses traits se détendent et pendant un instant j'ai l'impression qu'il va se moquer de moi. Il me surprend en se levant et en me soulevant par la taille. Mes jambes s'enroulent autour de ses hanches et son regard change, passant du froid au doux. Mes bras s'enroulent autour de son cou et je me laisse porter.
Après quelques pas de plus, nous arrivons sur une surface plate et sûre, je m'attends à ce qu'il me fasse descendre de ses bras, mais il continue de me porter jusqu'à un transat. Il me dépose sur le dos et pose ses cuisses de part et d'autre de mes jambes. Mon coeur loupe un battement, me demandant ce qu'il se passe. Azra se penche vers moi et je ferme les yeux, m'attendant à recevoir ses lèves douces sur les miennes. Mais rien de vient. Je rouvre les yeux et remarque qu'il s'est juste penché pour allumer des leds dans l'eau et autour de la piscine. Heureusement qu'il ne m'a pas vu, ce serait un peu gênant pour moi...
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Play with the devil Tome 1
RomansaIl a fallut un soir Un regard Une parole Pour que sa vie bascule et se retrouve dans un monde sans pitié, violent et cruel. Arza, un homme que Ambre a croisé une fois cette fameuse soirée, a tout pour plaire. Cheveux noirs, yeux verts, sourire chari...