CHAPITRE TREIZE

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XIII– LEONIE


Je n'arrivais pas à dormir. Je me répétais en boucle les paroles de Simon. 

J'ai tuée ma mère.

 J'ai tuée ma mère.

J'ai tuée ma mère. 

Après son annonce je m'étais enfermée à clé dans ma chambre et depuis maintenant trois heures je paniquais. Il y a seize ans Simon en avait presque quinze, c'était un enfant.

Il aimait sa mère. 

Je croyais qu'il aimait sa mère.

 Avait-il tué d'autre personne ? Avait-il tué sa mère par plaisir ? Étais-je en danger ? Matt m'avait fait promettre de ne jamais lever la main sur Simon, peut-être avait-il peur qu'il s'énerve et me frappe à mort ? 

  Mon dieu. 

Et si Simon avait tué sa mère à mains nues ?

Comment était-il toujours en liberté et pourquoi la presse avait raconté que Madame Moros avait succomber au blessure d'un accident de voiture ?

Mon estomac se retournais et je sentais la crise d'angoisse monter. Je tremblais, j'étais seule, à quelque mètres seulement d'un tueur. Je ne pouvais pas faire une crise. Je devais me protéger, je ne savais pas si Simon se souviendrait de cette révélation. Peut-être qu'il chercherais à me tuer après s'en être souvenue. Je sentais poindre le mal de crâne. Tout allait si vite. Je sortais de mon lit sur la pointe des pieds et collais mon oreille contre la porte de ma chambre, il n'y avait aucun bruit. Je jetais un œil à mon portable. Il était 7h, normalement à cette heure Étienne préparais le petit déjeuné et Simon était dans son bureau. Quelque chose clochait. Je n'avais pas entendu la porte de sa chambre. Tout était trop silencieux, trop vide. Il avait sûrement donner sa journée au domestiques pour ne pas avoir de témoins quand il me tuerais. Je devais m'enfuir. 

Je trouvais ma valise sous mon lit et la remplissait de tout mes vêtements et de mes affaires de toilettes. J'enfilais mon legging de sport noir, mon gros sweat de la même couleur et mes baskets de course. 

Non, tu ne comprend pas, ça fait 16 ans que j'ai tuée ma mère.

Mon estomac se tordait de nouveau et je courrais dans ma salle de bain pour vomir dans le lavabo. Pourquoi Matt le défendait ? Pourquoi défendait-il un putain de tueur ? Je me passais de l'eau sur le visage et attachais mes cheveux en une queue de cheval. Je me dirigeais vers la porte doucement, et mettais la main sur la poignée quand on toqua à la porte. Mon sang ne fit qu'un tour, mon cœur tomba au niveau de mes chevilles et je luttais pour ne pas hurler de terreur, la main appuyer de toute mes forces sur ma bouche. Je me concentrais pour contrôler ma respiration et ne faire aucun bruit.

 Il allait me tuer.


- Léo ? Chaton, ça va ? Tu es là ?

La voix douce de Matt résonnait dans le grand couloir. Je sortais et me jetais dans ses bras, les larmes coulaient à torrent sur mes joues. Il entourait ses bras autours de mes épaules en me guidant vers mon lit.

- Tu as réussis à dormir ?

Je faisais non de la tête en reniflant contre son torse. Je tremblais de peur, de froid, de fatigue. J'étais tellement soulagée qu'il soit présent. Je n'étais plus seule. Je frissonnais quand il m'allongea dans mon lit. Ce lit me paraissait beaucoup trop grand mainteant, beaucoup trop froid, beaucoup trop près de celui de Simon.

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