CHAPITRE QUATORZE

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XIV-Simon





- Tu aurais dût choisir une autre réponse mec...

Matt avait raison, je n'arrangeais pas du tout mon cas. J'avais voulût faire un peu d'humour, elle me connaissait, mais maintenant que je lui avait dit pour maman, forcément, tout était différent.

Je n'avais pas prévue de le lui dire, je m'étais même jurer que Matt serait la dernière personne au courant de cet événement. C'était trop risqué. Mais quand je lui avait posé la question sur sa famille... Elle avait été si honnête avec moi. J'avais cru pendant un instant qu'elle me comprendrais, qu'elle pourrait m'écouter, qu'elle ne me repousserait pas. Je m'étais trompé. Nous avions pourtant passé une bonne soirée. Nous nous étions confier.

- Dans tout les cas elle pense que je vais la buter, ça    sert à rien de vouloir me défendre.

- C'est pas une raison pour la faire flipper encore plus.

- Mon dieu, tu penses qu'elle croit que je fêtais mon meurtre hier    soir ?

- Absolument.

- Putain.

- T'as merdé.

- Putain, sans rire ?  Tu veux pas m'aider plutôt    que de me faire chier ?

- Je préfère te voir galérer.

- Tu préfères surtout pouvoir te rapprocher d'elle.

- Mec arrête, c'est arrivé une seule fois. Je ne t'aide    pas par ce que je t'ai prévenue, tu aurais dût avoir cette    conversation avec elle bien avant.

- Oh oui ! Mais bien sûr ! "Salut Léonie, je    sais que tu ne peux pas me blairer, mais bon, vue que je te fais du    chantage pour habiter chez moi et être ma meuf, autant être    honnête et te le dire dès le départ : j'ai tuée ma mère    quand j'avais quinze ans." C'est vraiment top comme préambule.

- T'abuses.

- Ouai. C'est ma spécialité.

Nous étions assis sur le canapé de mon salon depuis bientôt quatre heures et je n'avais toujours aucune nouvelle de Léonie. Je me demandais où elle était, si elle allait bien.

De son coté Matt n'avais pas non plus d'information et je ne savais pas si cela devait me rassurer ou m'inquiéter d'avantage. Il jouait sur ma télé et je gérais l'angoisse grandissante en m'occupant de mes mails depuis mon téléphone. Père ne devais pas savoir pas la vérité ou alors Léonie serait en danger. j'avais dit au RH qu'elle était malade et qu'elle prenait sa semaine. Tout le monde semblait avoir gober mon mensonge.

Sans Léonie la maison paraissait vide, elle n'avait habité ici que trois mois mais elle avait fait de cet appartement froid un endroit chaleureux. Elle mettais toujours de la musique, elle riait au téléphone, elle jouait avec Harry. Je n'aurais jamais crût qu'elle pourrait me manquer. Je n'aurais jamais crût que vivre avec quelqu'un me manquerais. J'aimais la solitude.

Avant.

J'essayais de l'appeler pour la quatrième fois, mais je tombais de nouveau sur sa messagerie.

- Ce serait mal de pisté son téléphone pour savoir où    elle se trouve ?

- Je n'arrive pas à croire que tu me pose cette    question.

- Donc ?

- Donc non Sim' tu ne vas pas faire ça !

Je soufflais et montait dans ma salle de sport. Je regardais le tapis de course a coté du miens. Matt avait raison, j'aurais dût le lui dire bien avant, lui expliquer en ne commençant pas par la fin. Mais j'avais tué ma mère, c'était un fait, une réalité, je ne pouvais pas le changer, et si je voulais qu'elle reste dans ma vie, je devais lui faire part de cette ombre au dessus de ma tête, de cette ombre dans mon cœur et de ce sang sur mes mains.

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