CHAPITRE VINGT ET UN

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Simon-

La colère me brûlait la peau et me faisait bourdonner le crâne. Plus je regardais le visage tuméfié de Léonie et plus j'avais envie de tabasser l'homme qui avait été mon seul ami, ma dernière famille. Me rendre compte que tout cela n'avait été qu'illusoire me tordait l'estomac. La trahison et la tristesse pulsait dans mes veines.

Matt continuait de me regarder avec de grands yeux. Immobile, le visage pâle, il devinait ma colère, il savait comme elle pouvait me prendre au tripes, me consumer, me détruire. Autrefois j'aurais pris ce silence pour de l'inquiétude, voir, de la compassion.

Des mensonges.

- Je ne comprend pas de quoi tu parles Sim'? 

Je serrais les poings, fulminant d'avantage devant cet énième mensonge. Dans mon dos, Léonie se leva pour se mettre à mes côtés et posa sa main sur mon bras. Ce geste rassurant et protecteur me remit les idées en place. Si je voulais pouvoir me venger tout en protégeant Léonie, je devais me montrer plus malin. J'allais devoir les détruire de l'intérieur, faire profil bas et analyser le terrain pour mieux les anéantir.

Je veux qu'ils souffrent comme ils nous ont fait souffrir

Je veux les écorcher comme ils ont écorchés Léonie

Je veux les tuer comme ils ont tués Maman et Isaac.

Léonie-

A mes cotés, Simon respirait fort, ses yeux étaient plissés et sa poitrine se levait et s'abaissait avec rapidité. Je me levai et posais ma main sur son bras. Sa tête se tourna rapidement vers l'endroit où nos peaux se touchaient et son regard remonta jusqu'au mien. Je lui adressais un mince sourire, l'incitant à se calmer. Si nous devions vraiment nous venger, ou tout au moins, tirer le vrai du faux, il nous fallait être malin et le garder prêt Matt prêt de nous, de cette façon, nous aurions un avantage. J'essayais de lui faire comprendre tout ça à travers le regard, je ne sût pas comment cela fût possible mais Simon sembla se calmer. Je retenais mon sourire en prenant soudainement conscience du pouvoir que j'avais maintenant sur lui. Mon estomac se contracta; Avait-il la même emprise sur moi ? Je me sentais plus sereine à ses côtés, plus entière, mais je ne pouvais pas oublier à quel point il était imbuvable.

A quel point il semblait imbuvable avant.

Les choses avait tellement changés depuis ce soir là, devant l'ascenseur. J'avais moi même beaucoup changée.

- Ok, je vais avoir besoin d'explications les gars.. Souffla Matt

Si réellement il nous avait trahies, alors il jouait à la perfection l'inquiétude et l'incompréhension. Son regard ne quittait pas mon visage tuméfier, et les cernes sous ses yeux témoignaient d'une nuit agitée; l'avait elle été par l'angoisse de la situation ou par ce qu'il planifiait la destruction de son ami ?

- Son père m'a kidnapper. Commençais-je. Il voulait récupérer les parts de Simon alors il les a demandé en échange de ma libération. Tu as réellement léguer ton héritage ? Souffla t'il à l'attention de SimonElle est libre non ?

Simon tira une cigarette de l'intérieur de sa poche arrière et l'alluma. Je me ré asseyait sur le lit, ma tête cognait et la douleur de la plaie à mon œil commençait a se réveiller. J'avais besoin d'antalgique et de repos. Je m'imaginais dans mon lit moelleux de l'autre côté du couloir, dans des draps fraîchement lavés à l'odeur de lavande. Je voulais sentir autre chose que l'odeur de sang sécher mélangée à celle de l'alcool à quatre vingt dix. Matt faisait les cents pas sous le regard noir de Simon qui l'observait depuis la fenêtre ouverte. Il jeta son mégot par la fenêtre quand Matt se metta a genoux devant moi. Ce dernier avait les larmes au yeux.

ILLUSOIREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant