CHAPITRE VINGT TROIS

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Simon : 

Je sortais de l'appartement. Je n'avais plus entendu Léonie depuis presque une heure. Peut-être dormait-elle. J'arpentais les rues du centre dans la douce chaleur de fin de journée. Mon contacte devait me retrouver au bar à l'angle de la dix-huitième.

Ethan s'y connaissait bien en matière de faux papier. En entrant dans le bar je sondais la pièce; Le bar, plutôt chic, possédais un plafond de végétation par lequel ressortais ça et là des ampoules design. L'homme que je cherchais était assis dans le fond de la pièce et me tournais le dos. Avec ses cheveux roux, je ne pouvais pas le manquer. Je m'avançais vers lui.

- Bonsoir Ethan.

- Simon.

Il n'avait jamais été très bavard. Nous nous connaissions depuis le lycée, au départ, nous partagions un cours de mathématique, mais nous avions vite compris que cela ne nous servirais a rien et avions passer une bonne partie de l'année a sécher pour fumer des clopes dans le parc voisin. Déjà a cette époque nous ne parlions pas beaucoup, on aimait juste ne pas être seul.

Je m'asseyais en face de lui,. De ma place j'avais vue sur la porte d'entrée ainsi que tout le bar. Je pouvais facilement voir si quelqu'un m'avais suivi ou si l'on m'écoutait.

- Alors, le grand Simon Moros à besoin de moi ?

- Apparement. Ricanais-je

- Toi, t'es dans la merde.

- C'est a peu près ça.

Le petit roux se frotta la barbe en souriant et hala le serveur pour demander quatre shots de whisky.

- On bois, et je t'écoutes.

Ethan n'avait pas beaucoup changé depuis le lycée. Il avait sa petite boite de fabrication de faux papiers et de vente de drogue en tout genre. Son entreprise semblait prospérer. Nous échangeâmes d'abord quelque banalité, puis, après quelques verres, j'osais enfin lui annoncer la raison de ma visite.

- Il me faudrait une nouvelle identité.

- Pour toi ?

- Non. Une amie.

- Passeport ? Carte d'identité ? Acte de naissance ? Acte de décès ?

- Oui.

- Oui, pour ?

- Le tout.

- Tu en demande beaucoup Simon.

- C'est pour ça que je fais appel au meilleur.

- La flatterie ne te mènera nulle part. Ça va te coûter cher.

- Je sais.

Je lui expliquais la situation, le kidnapping, les menaces. Il m'écouta en silence pendant près d'une heure, puis il vida son verre et se racla la gorge.

- Je ne le ferais pas. Je suis désolé.

- Pardon ?

- Je ne peux pas me mettre ton paternel a dos. Ce mec tue des gens, je ne veux pas faire partie de l'un d'eux. Il saura que c'est moi, on est que deux dans le pays à faire aussi bien ce taff et l'autre est déjà dans son camp. Non mec désolé, je ne le ferais pas, j'aime ma vie.

Il se leva et je lui attrapais le bras.

- Mec.. S'il te plait.

Il m'offrit un mince sourire avant de libérer son bras et sortir du bar. 

Je ne bougeais pas. Ethan était ma seule option, il avait raison en disant qu'ils n'tétaient que deux dans ce domaine, et encore plus raison en disant que le premier était dans le camps de Père...

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