Chapitre 23 : Des aides précieuses

3 2 0
                                    

Je m'apprêtais à descendre dans ma cabine lorsque j'entendis un raclement de gorge. Je sursautai et me retournai en découvrant Ben et plusieurs autres marins.

Ils me sourirent et le second déclara avec enthousiasme :

—Nous voulons vous aider à résoudre cette énigme ! Et avant que vous ne nous en empêchiez, sachez que nous avons quelque peu...Disons, écouté votre conversation... Nous savons très bien que le capitaine ne veut pas nous donner de faux espoirs et que c'est pour ça qu'il nous tient à l'écart.

Je voulus protester mais il m'interrompit :

—Vous ne pouvez me contredire, il vous l'a dit. N'est-ce pas ?

J'acquiesçai.

—Il veut nous protéger mais nous sommes assez grands pour savoir ce que nous avons à faire. Et nous savons que ce que nous devons faire est d'aider notre capitaine à rétablir la justice. Alors, montrez-nous ce mystérieux message que nous nous mettions au travail.

Ben me regarda avec espoir et les regards suppliants de ses compagnons me fendirent le cœur. Comment ne pas accepter leur requête ? Après tout, ils avaient bien le droit de s'investir dans cette quête.

Je soupirai et acceptai, un léger sourire amusé sur le visage.

—Hourra ! s'écrièrent les marins.

Ben m'attrapa par le bras, mes mains étant trop encombrées, et ils me conduisirent dans le dortoir. Je faillis trébucher à plusieurs reprises tant ils se pressaient et que le sol était jonché de mille affaires.

Le second et ses compagnons descendirent une échelle situait derrière tous les branles, à l'opposé de ma cabine, vers la proue du navire. Une fois sur le second entrepont, je découvris un nouveau défilé de branles mêlés à des provisions, des cordages, et des seaux à l'odeur douteuse. Une porte se dégageait de tout cet embarras, à travers laquelle filtrait une douce lumière et des bribes de conversations nous parvenaient.

Ben ouvrit la porte et, une main tendue vers la nouvelle pièce, il me déclara :

—Rosélia, je vous présente notre quartier général !

Il y eut des acclamations et l'on me fit entrer dans la pièce en me tendant un gobelet.

C'était donc là que se réfugiaient les pirates pour manger, se reposer et jouer. De vieilles tables usées ainsi que des chaises assorties étaient éparpillées un peu partout. Des bougies allumées depuis bien longtemps finissaient de se consumer sur le bois des tables, écoulant leur cire lentement et formant des formes étranges. Malgré leur fin proche, les flammes rougeoyantes continuaient leurs danses hypnotisantes et saccadées. Bien que peu confortable et fort rustique, la pièce émanait une ambiance chaleureuse et familiale. On ne pouvait que s'y sentir accueilli et réconforté. Elle offrait à tous les pirates assez de place pour qu'ils s'y sentent chez eux. C'était en quelque sorte un grand réfectoire avec une place attitrée à chacun.

Ainsi, je retrouvai une centaine de marins qui cessèrent leurs activités pour me serrer la main et pour m'inviter à se joindre à eux.

Je ne savais plus où donner de la tête avec toutes ces exclamations et tout ce monde qui se pressait autour de moi.

Ben attira alors leur attention après avoir sifflé plusieurs fois :

—Du calme les amis ! Laissez donc respirer Rosélia ! J'ai quelque chose à vous annoncer.

Tous alors se turent, soudain captiver par la déclaration de Ben. Il m'adressa un clin d'œil avant de poursuivre :

—Alors voilà... Notre amie, ici présente, a besoin de notre aide pour déchiffrer un message qui, une fois décrypté, nous indiquera le chemin de la justice.

Le Temps d'un Souhait - Première PartieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant