Mister Klaus

Chapitre 26 Hazel

- Ça fait du bien de te voir sourire...à nouveau.

Ethan a organisé une après-midi fille à la maison, avec mes deux meilleures amies. il n'a pas eu beaucoup de mal à les convaincre, moi, en revanche, c'est une autre affaire

- Tu vois un psy alors me demande Mia

- Oui. Vu le traumatisme que j'ai subi, il faut en passer par là.

- Mais tu sais, on est là aussi, si tu veux parler. Boire. Ou juste pleurer.

- Je sais les filles...

Je tends mes bras vers les filles qui s'y accrochent pour faire un câlin général. C'est à cet instant qu'Ethan passe sa tête à travers la porte de la cuisine

- Vous voulez quelque chose à boire les filles ?

- Non, tu es adorable Ethan., répond Sissi

- Je pense, que ce serait bien que tu ne restes pas à la maison à ressasser ça. Ce serait bien que tu reprennes une activité

- Comme quoi ? Je reprends à peine les études. Je ne sais pas faire grand-chose.

Serveuse ? Je ne me sens pas de voir du monde ? Baby sitter ? Après avoir perdu un enfant ? Très peu pour moi...

- Et pourquoi pas.... Travailler avec mon père. Il est entrepreneur, il peut te trouver un boulot administratif, peinard.

- C'est une bonne idée, rebondit Mia. Au moins, tu ne seras pas seule

Je me cache derrière ma tasse. C'est une très mauvaise idée. Travailler avec Mister Klaus. Plutôt mourir.

- Qu'en penses-tu bébé ?

Ethan a une confiance aveugle en son père. Sans se douter tout ce que nous avons traversé lui et moi...Il est son roc, son confident, après des années d'absence. Il était autrefois mon rocher aussi.

- Je ne sais pas...Je vais réfléchir

Ethan est têtu, obstiné. Quand il a une idée en tête, il ne l'a pas ailleurs. C'est sans grande surprise qu'il insiste.

- Si tu veux te faire une idée, on peut y aller. Là, maintenant.

- Où ? Où est-ce que tu veux aller ?

- Sur place. Je te ferais visiter son entreprise, cela te fera sortir de la maison. Et mon père sera ravi de te voir, il s'est beaucoup inquiété pour toi.

Bien sûr, je n'en doute pas.

- C'est une bonne idée, on va vous laisser y aller. Il faut battre le fer quand il est encore chaud.

Les filles s'éclipsent en un rien de temps. Je me retrouve face à Ethan, ses clés dans les mains, un sourire sur les lèvres.