Chapitre 12 - Hazel

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- Tu es magnifique Hazel.

Et tu n'es pas mal non plus, pensais-je au fond de moi. J'avais opté pour notre soirée pour une robe moulante, courte et noire. Empruntée à Mia pour l'occasion. Il ne m'avait envoyé aucune tenue au préalable, me laissant carte blanche pour cette fois. C'est la première fois que Mister Klaus me tutoyait. La première fois aussi qu'il m'appelait par mon prénom. Même si nous n'étions pas à Noël, tout semblait idyllique, magique. Mister Klaus m'a convié dans un hôtel 5 étoiles, celui qui surplombe la plage de Mermaid beach. Très prisé par l'élite de la ville et les quelques stars qui s'aventurent dans le coin.

- Monsieur et Madame Jones, enchanté. Vous avez réservé la suite présidentielle ?

- Oui.

- Le paiement est déjà effectué, je vous laisse prendre possession de la chambre, au 8ème et dernier étage, voici vos clés.

Mister Klaus m'a enlacé la taille et nous nous sommes dirigés vers l'ascenseur. Coincés dans cette cage, je me suis positionnée bien face à lui et je l'ai dévisagée. Il en me lâchait pas du regard et semblait aussi déterminée que moi. Si lors de nos précédents, nous prenions soin de garder nos distances, les choses semblaient différentes cette fois. Il était plus tactile, plus volubile. Et je le comprenais. Une nuit, une seule. La seule qu'on partagerait sans doute cette année. L'heure était à l'audace. Pour éviter les regrets. Je devinais à son regard qu'elle serait intense, que nous étions sur la même longueur d'onde. Mister Klaus portait une chemise, qu'il avait laissé négligemment entrouverte, dévoilant ses muscles 0qui n'avaient plus de secret pour moi depuis notre séjour à la Barbade. Il était en mode décontracté, appuyé sur la paroi de l'ascenseur, les mains dans ses poches, mais avec une pointe d'élégance. Sa montre hors de prix qu'il ne quittait jamais, sauf pour entrer dans l'eau. Il passa sa main dans ses cheveux et avait du mal à contenir son sourire :

- Je suis ravi que tu aies proposé que l'on se voit. C'est la première fois que l'on partagera une chambre.

C'est exact. D'habitude, même si nous venions ensemble et partageons des activités lors de nos semaines de vacances, Mister Klaus prenait soin de réserver deux chambres. Cette fois, pour notre première nuit, il n'a pas lésiné sur les moyens et a vu les choses en grand. Ce qui ne laissait aucune ambiguité sur la suite des évènements. Du haut de mes 22 ans, je pouvais lire le désir dans ses yeux. C'était le même brasier qui enflammait les yeux d'Ethan le soir où il m'a raccompagné chez moi la première fois. J'avais du mal à soutenir son regard toutefois, parce que ce je devinais me mettait à l'aise. J'avais peur de ne pas être à la hauteur, de le décevoir. De ne pas lui plaire.

Dès que nous avons pénétré les lieux, il m'a plaqué contre le mur, et poser un baiser sur ma bouche. C'était violent, presque brutal. Loin de ce que j'imaginais. Loin de la douceur et de son côté avenant auquel il m'avait habitué. Je ressentais son souffle teinté de pointe de nicotine, son parfum musqué et boisé. Sa langue cherchait à se frayer un chemin alors que je luttais pour garder les lèvres fermées.

- Je...

- C'est moi qui vais trop vite, dit-il en reculant. Tu n'as pas à t'excuser.

Il m'a invité à s'asseoir sur le rebord du lit et s'est délesté de sa montre.

- Je ne veux pas te mettre la pression, même si on l'a.

Je souris timidement. J'en avais vraiment envie, mais une partie de moi bloquait.

- Tu es magnifique, je te le redis. Dis-moi ce que tu veux, je m'adapte à ton rythme.

Mister KlausOù les histoires vivent. Découvrez maintenant