Histoire d'une vie.

It gets worse over time/2

      « Je suis assise sur une chaise au milieu d'une pièce sombre aux allures effrayantes. J'ai les pieds et les mains liés à l'aide d'une corde et du ruban adhésif sur les lèvres. J'ai hyper peur et je ne tiens pas en place... je flippe grave. Donc c'est comme ça que tout ça se termine? Moi morte? Lucas avance doucement vers moi, l'air satisfait de la frayeur qui se lit sur mon visage. Il a l'air encore plus détraqué. Dans sa main droite un couteau suisse et dans sa main gauche un mouchoir blanc.
- Jany, ma chère Jany tu n'as pas voulu de moi. Et bien si je ne peux pas avoir la fille qui m'obsède personne ne l'aura. Car je t'ai prévenu depuis le début tu es à moi et l'inverse.
     Je tremble de tout mon corps mais ça ne l'empêche pas de marcher autour de ma chaise en me caressant la joue parfois.
- J'aurais tant aimé que tu me dises que tu m'aimes et qu'on puisse vivre notre amour. Mais c'est toujours comme ça avec les filles, toutes celles que j'ai aimées m'ont trahi comme toi tu l'as fait. Je ne voulais pas.. NON je n'ai jamais voulu leur faire de mal ni à Natasha, ni à Lydia et encore moins aux autres mais elles ne m'ont pas laissé le choix. Comme toi, a présent tu m'as poussé à bout.
      Il rapproche le suisse de ma gorge et mets son visage devant moi et dit : je vais t'égorger et tremper ce mouchoir dans ton sang comme souvenir.
Je m'agite , je veux crier mais je ne peux pas et..... »

Je me réveille en sursaut, la respiration saccadée,mon cœur qui bat fort et le soulagement de me rendre compte que ce n'est qu'un rêve. Il m'est impossible de me rendormir donc je me lève , fatiguée à cause du manque de sommeil. Car oui cette situation de stress permanent m'affecte et affecte visiblement mon subconscient puisque j'en fais des cauchemars. Je me dirige vers le lavabo des toilettes tout en essayant d'ignorer le tintement des chaînes qui me donne mal à la tête, et qui me rappelle à chaque dông que je suis enchaînée comme un chien. Ce bruit est quasiment insupportable, j'ai envie de me cogner la tête sur le mur....

Je prends de l'eau froide dans mes mains et je la verse sur mon visage. En admirant mon reflet dans la glace ce  que je vois m'attriste énormément. Une jeune fille toute pâle, amaigrie, et morte de peur- à la limite terrifiée. Je reste un moment ainsi en me demandant quand ça a pu dégénérer à ce point, me demandant si le pire n'est pas à venir?

Quand je me décide enfin à sortir, je sursaute en voyant mon bourreau assis en face de moi. Lucas.

Lucas : Je t'attendais, bien dormi?

Pour toute réponse je hoche la tête.

Lucas : Tant mieux. J'ai besoin de prendre une photo de toi donc tu vas mettre ça_ il me tends un t-shirt noir et une serviette pour essuyer mon visage. Ensuite il m'ordonne de mettre de l'ordre dans mes cheveux car je dois être présentable.

Ensuite il se place en face et à l'aide de son appareil photo prends deux ou trois photos . Des qu'il a terminé il se lève et s'en va.. sans même laisser un indice pour que je sache pourquoi.

Je suis surprise de le voir revenir quelques minutes plus tard s'asseoir près de moi. Vraiment très près genre nos corps se touchent. J'avais porté à la place du t-shirt une des robes qu'il m'a données. Il commence à dessiner des cercles sur mon dos avec sa main gauche et pose son autre main sur ma cuisse. Et il avance sa main plus loin sur ma cuisse, il se rapproche de mon oreille et se mets à chuchoter.

Lucas : Tu sais pas à quel point je t'aime , rien que Jany.

Je sens son souffle sur mon cou et je me raidis en n'ayant qu'une envie :  disparaître d'ici et m'enfuir loin. Très loin.

Lucas : J'ai tellement envie de toi, t'as même pas idée.

Il m'embrasse dans le cou et descend jusqu'à mon sternum. Là il mets ses mains sur les hanches et me tourne vers lui.

Et moi tout ce que je ressens c'est du dégoût pour lui. Je me sens tellement faible et impuissante face à son toucher. Et ses mains remontent vers mes seins, et là il m'embrasse à pleine bouche. J'ai la chair de poule car je n'ai pas d'autre choix que de me laisser faire. Des frissons me parcourent le corps tout rigide.

Il essaye encore de m'embrasser mais je résiste, il insiste, je résiste, ça devient plus fougueux il mets sa main droite autour de mon cou et le serre. Au fur a mesure que je  résiste il serre encore plus mon cou. Je n'arrive plus à respirer et des larmes coulent le long de ma joue. Je gémis de douleurs mais ça ne l'arrête pas.
Il est en colère que je lui refuse l'accès à ma bouche. Et il utilise ses deux mains pour me serrer le cou encore plus fort, il m'étouffe carrément !
J'essaie d'enlever ses mains mais je suis beaucoup plus faible que lui donc j'échoue. Là j'essaie de le pousser, de lui griffer le visage de toutes mes forces et je pousse des cris étouffés.
Je crois que là c'est la fin, mes mains retombent le long de mon corps tandis que je perds des forces, et je ne respire plus, j'ai de plus en plus mal.

Et Lucas est au dessus de moi, les yeux pleins de colère et le visage plissé.
J'utilise ma dernière carte.

-Pi... pitié, j'arrive à prononcer alors que je pleure à chaudes larmes.

Il me lâche immédiatement et se retire aussitôt au dessus de moi. Ensuite il se mets à faire les cent pas devant moi en serrant les poings et en vociférant tel une bête sauvage.

Lucas : Pourquoi elles sont toutes comme ça ? Qu'ai-je fait pour mériter ça ?. Tu ne m'aimes pas, c'est ça! Pourquoi tu ne m'aimes pas Janelle ?

Je n'ose pas répondre muette de stupeur, ni même lever les yeux par peur de ce qu'il pourrait me faire. Car je le sais trop bien à présent, il est  capable de ma faire très mal. Mais alors très très mal.

Lucas : Réponds moi, tu ne m'aimes pas c'est ça ?

Je fais non de la tête, toujours aussi effrayée.

Lucas : Mais c'est quoi le problème, pourquoi tu me repousses ?!

Je ne réponds pas.

Lucas : Putain!

Il donne un coup de pied à la table basse qui bascule et il s'en va encore plus énervé.
Je respire hyper vite et mon cœur... on dirait que j'ai fait un 500 mètres. Mais je suis soulagée qu'il soit parti , parce que je le préfère loin de moi. Et je l'entends claquer la porte. Pfiou.

Donc ça va être comme ça tous les jours que je serai séquestrée ici ? Vais-je pouvoir supporter plus?

Je continue a espère vivement que quelqu'un me vient en aide. Pitié aidez-moi.

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                                             Jeanne_yv.