The shit is gettin' uglier.

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                   POINT DE VUE JANY

Depuis la dernière fois qu'il a faillit m'étrangler parce que je lui ai résisté, j'ai l'horreur de constater qu'il continue. Il continue avec ses attouchements, il est vraiment sans scrupules. Et il va encore plus loin à mon grand désarroi.

Il se permet de me toucher là où aucun homme ne m'avait jamais touché, et comme depuis le début, cela ne me procure que du dégoût. Du dégoût au plus haut point. Mais depuis le temps, j'ai appris à mes dépens de ne pas le repousser, j'ai plus ou moins appris la leçon. Je risque la mort si jamais j'essaie de lui résister. Littéralement. La mort.

Aujourd'hui je me lève en transpirant et en me débattant, j'ai encore fait un mauvais rêve. Je suis couchée sur le canapé à contempler le plafond et à me demander quand cet enfer va enfin se terminer. Si on va jamais me retrouver...

Quelques heures plus tard après m'être lavée les dents et le visage. Je le vois arriver avec  mon déjeuner qui n'est rien d'autre que des toasts et de la confiture. Ça change des céréales. Il est pressé et plus sapé que d'habitude . Mon idée se confirme quand il  me fait un bisou sur le front et me dit qu'il arrive.

- Mange ton p'tit dej mon cœur, aujourd'hui est un grand jour.

Je ne sais absolument pas pourquoi aujourd'hui c'est un grand jour ni pourquoi il est de si bonne humeur, mais je suis soulagée qu'il s'en aille. Mais depuis il ne m'a plus retiré ces foutues chaînes. Comme un animal ! C'est vraiment un coup dur pour le moral, même les prisonniers ont la liberté de marcher dans leurs cellules.

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Il revient quelques heures plus tard et je suis toujours assise à contempler le plafond. C'est d'un ennui.

Lucas : Il y'a deux trois trucs dont on doit discuter mon cœur.

En prenant place en face de moi, il me tend une enveloppe kaki. Et il a l'air aux anges.  Il me fait signe de l'ouvrir.

C'est mauvais signe. Très mauvais signe.

Je m'exécute, et à l'intérieur je découvre deux passeports. J'ouvre l'un et c'est le sien. Avec sa photo mais pas son nom. Levi Owen. Et j'ouvre l'autre. Les mains tremblantes. Et c'est avec horreur que je constate que c'est le mien. Aussi avec ma photo.... Celle qu'il avait prise dernièrement. Et un autre nom. Je suis Pénélope Mai.
Il nous a fait des faux passeports. Mais ça a l'air tellement authentique.

Lucas : A partir de maintenant tu t'appelles Pénélope et moi c'est Levi. Compris?

Je hoche la tête.

Lucas : Notre vol est prévu pour demain soir. Je vais te dire quoi faire. Quand on sera à l'aéroport je ne veux pas que tu parles sans que ce soit une obligation. Je suis ton copain et on s'aime. Et demain on va voyager ensemble. Et recommencer nos vies de zéro. En passant je t'ai pris des bagages.

Il pars dans sa voiture et reviens avec deux valises noires identiques et un trolley.

Lucas : Je t'ai acheté quelques affaires qui sont déjà dans les valises. Je suis tellement heureux. On va enfin pouvoir quitter cet endroit merdique.

Je hoche la tête et je feins d'être d'accord mais dans ma tête, c'est un tremblement de terre. Demain?! J'appréhende durement le fait que je risque ne plus jamais revoir ceux que j'aime. Que je risque passer le reste de ma vie prisonnière de Lucas dans un pays que je ne connais pas. Je réfléchis je réfléchis.

Demain est peut-être le dernier moyen que j'ai de pouvoir m'échapper. Je vais faire tout ce que je peux. Crier, m'enfuir, me débattre, tout pour attirer l'attention.

Histoire d'une vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant