It gets worse over time.

18 2 0
                                    


POINT DE VUE JANY.

Ouf j'ai eu chaud.

Il entre et la première chose qu'il regarde c'est l'endroit où il m'a laissé pour voir si j'y suis toujours et quand il me voit il est soulagé. Il avait peur que je sois ailleurs, en même temps ça se comprend avec tout ce qu'il a à cacher dans cette maison. Il a de quoi s'inquiéter.

Il me trouve assise sur mon fauteuil, les genoux ramenés à mon menton et tremblant comme jamais et des gouttes de sueur qui perlent sur mon front. Et l'adrénaline encore dans mes veines avec ce que je viens de vivre, et surtout en pensant à ce qui aurait pu m'arriver si je ne m'étais pas rappelée de remonter.

Qui sait peut-être mon cœur se serait retrouvé dans une de ces boîtes transparentes avec Jany écrit dessus en marqueur rouge, ou bien mes membres dans un de ces affreux coffres noirs. Rien qu'à cette pensée mon cœur bats encore plus vite, je peux jurer que je l'entends tellement il bat fort.

Il se rapproche de moi la mine inquiète et me touche le front.

Lucas : Ça va? T'as l'air malade.

Comment quelqu'un ne serait pas malade après ce que j'ai vu, j'ai failli vomir. C'était horrible .

Jany : Ça va.

Lucas : Ça va? T'es sûre ?

Comme toute réponse je secoue la tête.

Lucas : Je crois pas non. Tu trembles de partout, tu transpires à grosses gouttes et t'a de la fièvre. T'as besoin de médocs ?

Je n'ai aucune envie de ses médocs, qui sait à quoi s'attendre avec lui? Il peut très bien me donner de l'ectasy au lieu du paracétamol .

Jany : Non merci, j'ai juste besoin de dormir un peu.

C'est la phrase la plus longue que j'ai prononcée depuis plusieurs jours maintenant. Et il semble plus ou moins soulagé.

Lucas : Ok je vais te laisser. Mais avant ça.

Il me remets la chaîne autour de ma cheville gauche et me regarde droit dans les yeux comme s'il voulait sonder mon âme. Je vous jure c'est flippant.

Lucas : J'espère que t'es restée bien sagement ici. T'es pas allée fouiner ou essayer de t'enfuir ?

Jany : Non.

J'essaie d'avoir l'air la plus véridique possible tandis qu'il me fixe toujours autant pour détecter une once de mensonge dans mon regard. Mais je fais de même et je ne cligne pas des yeux, me montrant aussi sûre et convaincante possible . Il fronce les sourcils un instant et se tourne.

Lucas : Je te crois. Mais j'espère pour toi que c'est la vérité.

Je secoue la tête et je me couche lui tournant le dos fesant mine de me reposer. Dieu seul sait que c'était pour qu'il ne puisse pas déchiffrer la panique sur mon visage et lire la peur dans mes yeux.

Lucas : Je te laisse te reposer. À demain.

Je ne réponds pas et j'entends ses pas s'éloigner. C'est quand il est très loin que je me permets de souffler, toute l'air que j'accumulai dans mes poumons.

Et je réfléchis enfin à tout ce que j'ai eu à voir aujourd'hui. C'est trop à encaisser pour moi, il faut que je mette un peu de l'ordre dans mes idées.

Récapitulatif. J'ai été kidnappée par un détraqué mental qui est mon prof. Il m'enchaîne dans une maison au beau milieu de nulle part. Il a un sous-sol où il garde des parties de corps de filles mortes, qu'il a probablement tuées et mutilées. Ok jusqu'ici tout va bien. Il prévoit de me garder ici jusqu'à ce qu'on prenne un certain vol et qu'on vive ensemble. Tout ça sans mon consentement. Y'a aussi un risque que si ça tourne mal, je finisse comme Natacha, Lydia et le reste des noms que j'ai vu en bas. Il peut utiliser son scalpel er me faire tellement de mal. Ses amis ont probablement dû faire du mal aussi à Marlène et ma famille doit se demander où je suis.

Je m'endors en pensant à ça, priant dans mon cœur pour que Dieu me vienne en aide. Car je suis désespérée. Et prête à tout pour m'enfuir d'ici.

°•°•°•°•

Histoire d'une vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant