Juillet

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UN RENDEZ-VOUS HAUT EN COULEUR

Jeudi 13 juillet

10h15

Ce souvenir était resté présent, ancrée dans ma mémoire.

Tout revenait, la salle, le cabinet, le spécialiste.

Ma mère et moi arrivâmes, radio en main, sur le parking de l'hôpital. D'un simple pas, mon pied épousa le goudron, le visage tournait vers la structure médicale, mon cœur se serra. La simple vue de l'établissement ne me rassura en rien et mon cœur, agité voulut m'avertir.

Il avait pressenti quelque chose.

Le hall de l'accueil paru légèrement plus petit que dans mon imagination. Ce dernier abordait plusieurs bureaux où chaque secrétaire travaillait. S'accompagnait, un guichet pour récupérer son ticket avant d'être appelé en fonction du numéro inscrit dessus.

L'écran d'ordinateur face à nous dans la salle d'attente annonça notre tour. Une secrétaire nous fit signe qu'elle était à notre disposition.

Toutes les informations nécessaires lui furent transmises pour remplir mon dossier médical. Peu importe ce qu'elle souhaita, je laissai ma mère s'occuper du côté administratif.

Les papiers récupérés, nous interrogeâmes la secrétaire sur l'emplacement du service pour le dos, première fois que nous nous rendions dans cet hôpital.

— Vous prenez l'ascenseur sur votre droite, troisième étage et après à gauche.

Des remerciements plus tard, l'ascenseur apparut devant nous. Le bouton du troisième étage appuyé, les portes palières se refermèrent.

Le coulissement de ces dernières nous laissa face à un long couloir de plusieurs mètres. Des portes se fondaient de chaque côté, enveloppant des bruits de discussions, sans vraiment pouvoir en percevoir les mots employés, régnèrent. Surement, des chambres d'hôpital avec le personnel et les patients. Septique, nos pas nous guidèrent au travers de ce couloir jusqu'à sa fin.

Rien.

Un autre similaire à celui que nous venions de passer nous attendait, des portes avec des numéros accrochés dessus.

Nos yeux jetèrent des coups d'œil à gauche à droite, en vain.

À ce même instant, à la blouse blanche dont il était habillé, un infirmier arriva dans la direction opposée.

Ma mère saisit l'opportunité de ce croisement et le questionna sur ce mystérieux service, répétant avec exactitude les indications de la secrétaire.

— Je vois, effectivement, vous ne trouverez pas le service ici. Qu'indique votre plan ?

Un plan, quel plan ? Pourquoi nous parle-t-il d'un plan ?

— Excusez-moi quel plan, questionna ma mère à son tour, perdue.

— Eh bien, le plan que vous avez donné, la secrétaire, le plan de l'hôpital, clarifia-t-il pensant que de cette manière, nous comprendrions mieux.

Nos regards se croisèrent, toutes deux déboussolées.

Comprenant notre incompréhension, il hocha la tête.

— Je commence à comprendre, vous n'avez pas eu de plan de l'hôpital, nous acquiesçâmes. Alors, il va falloir retourner à l'accueil pour qu'on vous en fournisse un, expliqua-t-il gentiment.

Ma mère hocha la tête et le remercia d'un sourire poli.

— Je vous en prie, je pense que ma collègue a simplement oublié de vous en fournir un, répondit-il avant de nous saluer et de retourner s'occuper des patients.

SCOLIO'MEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant