SCOLIO'ME

Août (3)

AUCUNE DE NOUS N'EST PARFAITE

Personne n'est parfait, la perfection reste illusoire. Vous pouvez vous rapprocher de la perfection, de l'opinion d'une personne et être perçue comme l'inverse de la part d'autres. Le parfait n'est rien, rien n'est parfait. Raison ? Demandez aux passants autour de vous ce qui est, selon eux, la définition du mot parfait et apprenez qu'elle n'est pas universelle.

Mardi 29 août

Devant la porte, le dos en arrière, mes bras s'étaient perdues sous un amas de sacs en tout genre. Bientôt déposés sur le perron de la maison d'Alexianne.

La légèreté se diffusa dans l'intégralité de mon corps vierge de ce corset. J'avais réussi après plusieurs conversations de négociations à convaincre mes parents de le garder pendant mon séjour chez mon amie.

À peine la sonnette d'entrée enfonçait que la porte s'ouvrit avec entrain, laissant place à une Alexianne plus rayonnante que jamais.

— Salut rosette ! Comment tu vas ? S'exclama-t-elle avec euphorie avant de se jeter dans mes bras, heureuse de me retrouver.

Son corps s'échoua dans le mien que je rattrapai de justesse avant de rencontrer par inadvertance le sol.

Ses mains se posèrent par la suite sur mes joues qu'elle aplatit, elle adorait faire ce geste.

D'un coup rapide, mes mains attrapèrent ses deux poignées et les éloignèrent de mon visage, faisant glousser mon amie, récupérant les sacs posés par terre pendant que je gardai précieusement l'un d'eux avec moi.

L'entrée où, sur une commode, elle posa les clés, était de très bon goût, aux motifs rappelant la renaissance. Juste après celle-ci, dans un coin à droite, se dévoila une première pièce. Une petite bibliothèque éclairée par une imposante fenêtre donnant sur la rue. Ses parents s'y trouvèrent, sans réfléchir, j'y pénétrai afin de les saluer. Les deux arrêtèrent leurs activités littéraires et commencèrent poliment à me faire la conversation.

Je ne les avais rencontrés que quelques fois, c'était un couple très élégant, Alexianne suivait leurs pas.

Le sujet dériva sur les nombreux livres qui comblaient le meuble devenu bibliothèque par la présence de ces objets.

Alexianne fit irruption quelques secondes plus tard. Les mains sur les hanches, ses parents l'observèrent pendant qu'elle leur demanda, je cite « Est-ce que je peux vous emprunter mon amie pour la journée, s'il vous plaît ».

Mes joues se colorèrent avant que ma main ne soit tirée par mon amie, le couloir s'offrit à nous.

À la fin de celui-ci, une grande pièce avait été construite, le salon.

Après l'invitation de mon amie à me mettre à mon aise, elle partit chercher ce qu'elle avait préparé.

Sans vouloir m'imposer, je restai debout, jetant des coups d'œil dans tous les coins de la pièce.

Une pièce plongeait dans la lumière due à la grande baie vitrée qui se trouvait sur le mur droit. La hauteur sous plafond permettait également d'obtenir un espace plus imposant.

Tout était agréable à admirer.

La table à manger pouvant loger un minimum de dix personnes contrastée avec la bibliothèque en bois sombre face à la baie vitrée. Certes, elle ne parut pas aussi importante, mais la quantité de livres se trouvant dedans resta tout de même notable. Mon observation se coupa par des bruits provenant, de l'extérieur. Un petit chien grattait pour rentrer dans la maison. Attendrie pas cet adorable animal, je me rapprochai.