16. Promesse

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Nous sommes dans l'avion, en direction de Chicago pour les Régionales. La compétition commence après-demain mais nous devons régler les dernières formalités. Olivia est assise à côté de moi, plongée dans les documents de l'ISU concernant la danse sur glace. Les sourcils froncés au-dessus de sa tablette, elle mime le motif des différentes séquences avec ses mains. Je la détaille longuement, et fini par attraper une de ses mains entre les miennes.

— Arrête de te torturer, Championne. Ça va bien se passer, la rassuré-je, confiant.

Elle écarquille les yeux en constatant sa main dans les miennes. Nous n'avons pas reparlé de notre baiser depuis que c'est arrivé. Nos conversations s'en tiennent à l'essentiel et une légère gêne se fait sentir quand je pose mes mains sur elle, elle se raidit. Elle retire rapidement sa main de la mienne et la fourre dans la poche de sa veste.

— Au fait, désolé... de t'avoir embrassé, la semaine dernière, je murmure tout bas. Je sais que j'ai enfreint les règles. C'était une erreur.

— Oh, t'en fais pas, dit-elle en balayant une main devant son visage. C'était un moment d'égarement, ça voulait rien dire.

— Donc...pas de malaise entre nous ?

— Pas de malaise, elle confirme, souriante.

Je suis bien des choses depuis ce baiser : secoué, confus... excité. Désolé n'en fait pas parti. J'ai même envie de recommencer. Je peux encore deviner ses lèvres douces et pulpeuses pressées sur les miennes, je sens toujours ses doigts tirer mes cheveux et j'entends encore son gémissement quand je suçais sa langue. Si le bonheur ressemble à ce baiser, alors je veux embrasser Olivia jusqu'à ce que mort s'en suive. Je sais que ce baiser ne l'a pas laissé indifférente, j'en suis persuadé.

Mais ça ne voulait rien dire.

Ses mots me giflent. Evidemment que ça ne voulait rien dire. C'est ta partenaire abruti.

Notre première escale se déroule à l'Arena où l'on doit s'enregistrer, passer le contrôle antidopage et récupérer nos accréditations, avant d'être escortés à notre hôtel, tout près de l'Arena. La chambre d'Olivia se situe juste en face de la mienne. Je suis d'un côté soulagé que l'on ne partage pas la même chambre, ça m'évitera de vouloir l'embrasser à nouveau. Malgré qu'elle m'ait bien fait comprendre que ce n'est pas prêt d'arriver à nouveau. Quoiqu'il en soit, une petite sieste s'impose pour oublier ce baiser. J'ignore pourquoi il me perturbe autant. J'ai embrassé des tas de filles, sans vouloir me vanter. Certains sont même restés sans suite comme celui-ci, mais un goût d'inachevé me reste sur l a langue avec Olivia.

Ma sieste ne se révèle être que de courte durée. J'ai à peine le temps de fermer les yeux que l'on toque à la porte de ma chambre, à plusieurs reprises. Je grogne avant de daigner me lever pour ouvrir. 

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