"Mais que deviendrait tout ce que j'ai sacrifié pour ce sport ? Les Jeux Olympiques représentent plus qu'un rêve pour moi, c'est l'objectif de ma vie."
Patineuse de haut-niveau, Olivia parvient enfin aux championnats du monde de Patinage Artistique...
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J'ai pris un vol différent de celui d'Olivia pour rentrer à Denver. Juste après la remise de médaille, j'ai fait mes valises et je suis parti pour l'aéroport, sans regarder derrière moi.
J'aurais peut-être dû.
Je peux entendre le cœur d'Olivia se briser en boucle depuis que je lui ai dit qu'elle pouvait partir. Qu'est-ce qui me différencie de Joanne en l'abandonnant de la même façon,alors qu'on s'apprêtait à monter sur la glace. Je vois encore ses larmes roulersur ses joues que tout le monde pensaient de joie lorsque nous avons reçu notremédaille d'or. Je sens encore ses lèvres salées, pressées contre les miennes.
Le pire dans tout ça c'est que je lui ai dit que je l'aimais la veille, avant de lui balancer toutes mes horreurs parce que j'étais en colère, triste. Alors que je ne mentais pas : je suis putain d'amoureux d'Olivia Gray. De cette fille qui a sauté dans l'inconnu en choisissant la danse sur glace, qui a surmonté ses traumatismes et ses peurs. De cette fille qui m'a absolument tout donné : son talent, sa confiance et son amour. Mon cœur brûle quand je pense à elle, parce qu'elle me manque. Je voudrais être avec elle.
Je regarde son contact dans mon téléphone et meurs d'envie de lui envoyer un message, de l'appeler mais j'éteins l'écran avant d'oser le faire. Ça fait moins d'une semaine mais j'ai l'impression que plusieurs mois se sont écoulés.
Les jours passent et se ressemblent. Affreusement longs et fades. Je n'ai même plus le goût d'aller patiner. Sans Olivia, ça n'en vaut pas la peine. Je passe mes journées à me morfondre en silence sur le canapé, à regarder des matchs de basket-ball ou tout ce qui pourrait me sortir Olivia de la tête, sans succès.
Je n'arrête pas de me demander si elle est déjà partie, si elle est encore là. Une part de moi espère qu'elle vienne toquer à la porte alors qu'elle n'a aucune raison de le faire : c'est moi qui a tout fait voler en éclat.
Le canapé plie sous le poids de ma mère qui s'installe à côté de moi. Elle me fait face, la tête soutenue par son poing et me fixe tandis que je tente tant bien que mal de l'ignorer.
— Généralement, les athlètes sont beaucoup plus heureux que ça quand ils gagnent une médaille d'or, elle dit.
— Je suis très content.
C'est en partie vrai : cette médaille d'or est inestimable, mais j'ai perdu bien plus. Elle me dévisage en haussant les sourcils.
Elle me dévisage en haussant les sourcils.
— Je suis ta mère, je sais quand tu me mens. Et quelque chose me dit que ça à voir avec Olivia.
Je grommelle. Mon cœur s'emballe en entendant son prénom et une nuée de papillons s'envole dans mon abdomen. Je me racle la gorge pour chasser ces sensations. Pourquoi tu m'as fait tomber amoureux de toi Olivia ?
