Je me redresse d'un bond dans mon lit. Je sue à grosses gouttes et mon palpitant tambourine ma cage thoracique a une vitesse inhumaine. Mes poumons se remplissent d'air, autant qu'ils peuvent en accueillir. J'apporte mes mains à mon cou : j'ai encore la sensation des mains de mon géniteur contre ma trachée. Foutus cauchemars.
Le réveil affiche huit heures. Je lâche un soupir de soulagement et chasse les draps d'un coup de pieds. Dans le salon, je sursaute en tombant sur une masse allongée sur mon canapé ; Mon cœur ralentit en réalisant que ce n'est que Sam.
C'est vrai. On a passé la soirée ensemble devant la télé et je me rappelle vaguement m'être endormie sur ses genoux. C'est lui qui a dû me mettre dans mon lit car je ne me rappelle pas m'être levée du canapé pour ça. Je m'approche de lui à pas feutrés et le trouve encore endormi, un bras sur ses yeux, et surtout torse nu. Son corps est magnifique. Je vous jure, on dirait presque Bucky Barnes ! L'idée que je sois en train de fantasmer sur mon binôme n'est absolument pas professionnelle. J'attrape le plaid qui traîne sur la méridienne et le recouvre avant de baver sur lui.
Assis sur l'accoudoir du canapé, Sparrow observe mon partenaire, complètement intrigué par sa présence dans notre canapé. Je suis presque sûre qu'il doit se demander si c'est mon truc, de ramener des âmes errantes chez moi. Je me retiens de crier quand je le vois s'approcher avec précaution pour lui renifler le visage. Sam s'agite au contact du museau humide de Sparrow qui déguerpit vers son arbre à chat, me faisant sourire. Trouillard.
Rapidement, je prépare un petit-déjeuner que je laisse à disposition sur l'îlot - en menaçant mon chat de ne pas y toucher - et me sers une tasse de café avant de me planter devant la fenêtre. Un épais brouillard recouvre la ville, rendant invisible quoi que ce soit mais apportant du réconfort. Tout paraît calme. Les klaxons du matin sont presque inaudibles avec l'épaisseur du vitrage. Seul le son de la trotteuse de l'horloge de la cuisine résonne dans l'appartement.
Je suis tellement absorbée par l'épais brouillard blanc que je n'entends même pas Sam se lever et me rejoindre en posant sa main dans le creux de mes reins. Ma température crève soudain le plafond.
— Bonjour, il marmonne.
Sa voix est encore plus rauque que d'habitude et son visage est marqué par les plis du coussin sur lequel il a dormi. Ses sourcils sont froncés, ses yeux plissés, éblouis par la lumière du jour. Purée qu'est-ce qu'il est beau comme ça. Ses cheveux hirsutes et sa barbe de quelques millimètres provoquent une sensation qui naît du milieu de ma poitrine pour aller se nicher dans mon bas-ventre.
— Y'a du café, des œufs et du pain grillé. Si tu veux du lait ou du jus, c'estdans le frigo.
Il se sert juste une tasse de café noir, avec deux sucres puis s'adosse contre l'îlot central.
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On The Edge
Romance"Mais que deviendrait tout ce que j'ai sacrifié pour ce sport ? Les Jeux Olympiques représentent plus qu'un rêve pour moi, c'est l'objectif de ma vie." Patineuse de haut-niveau, Olivia parvient enfin aux championnats du monde de Patinage Artistique...