15. À l'aveugle

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Je suis complètement à l'ouest depuis un moment. Depuis que mon père, ou géniteur pour être exacte, a de nouveau débarquer dans ma vie la semaine dernière, en fait. J'espérais réellement ne jamais le revoir de toute ma vie. Je pensais que la justice était assez puissante pour protéger les victimes comme ma mère. Alors même s'il a une ordonnance restrictive permanente au cul, il n'empêche que je suis complètement paniquée à l'idée de le croiser devant chez moi, à la patinoire ou pire encore devant chez ma mère et Roy. Je déteste qu'il m'atteigne encore après autant d'années.

Une part de moi sait qu'il ne le fera sans doute pas, sous peine de retourner en prison mais j'angoisse affreusement, affectant mon travail avec Sam. Et alors que les Régionales approchent à grands pas, on se supporte de moins en moins.

— Tu t'es encore trompée, Olivia, purée c'est pas possible ! peste Sam en plaquant les mains sur son visage. J'en ai ras le cul.

— Je fais de mon mieux, d'accord ! Tu pourrais aussi y mettre du tiens et me dire ce qui va pas au lieu de soupirer et de me gueuler dessus putain, j'aboie à mon tour.

Il soupire bruyamment et s'approche de la barrière pour boire un peu d'eau. Je le rejoins à mon tour mais il ne daigne pas me regarder.

— Désolée. J'essaie vraiment de me laisser porter mais j'y arrive pas !

C'est comme si toute la confiance que j'avais réussi à reconstruire depuis le départ de mon père, avait disparu avec son retour. Il avait ce don-là, celui de m'achever, de me faire sentir comme une moins que rien.

— Les Régionales c'est la semaine prochaine, Olivia. On doit vraiment être parfait, ou du moins s'en approcher pour se qualifier pour les Nationales.

— Je sais, Sam, je dis en posant mes mains sur les hanches. Je vais me concentrer.

— Parfait.

Nous reprenons notre entraînement là où nous l'avons laissé quelquesminutes plus tôt. La fraîcheur de la patinoire nous fait un bien fou en cemi-septembre encore chaud et humide. Nous perfectionnons le porté que l'on amis au point tous les deux mais le moment où je dois me laisser allers'apparente à une chute. Et je n'arrête pas de me revoir six mois plus tôt. Jevois mon crâne approcher de la glace et entrer en contact avec.

— On va essayer un truc, suggère mon partenaire. Glisse ton bandeau sur les yeux.

Il veut que je patine à l'aveugle ? C'est mort !

— Je vais pas patiner sans rien voir, c'est dangereux et comment je peux savoir ce que je fais si je vois rien ? je l'interroge.

— Merde, Olivia, écoute-moi un peu ! Fais glisser ton bandeau sur les yeux et laisse-toi guider. Je veux que t'ai confiance en moi, t'es encore trop dans la retenue. Je te l'ai déjà dit, je te laisserais jamais tomber.

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