34. Avec toi, toujours

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Sparrow est mort cette nuit.

Ce que je redoutais le plus est finalement arrivé.

Je ne savais pas qu'on tenait autant à quelque chose, jusqu'à ce qu'elle nous le soit enlevée.

Je l'ai trouvé inanimé dans son panier ce mardi matin. Je suis complètement dévastée. J'aimais ce chat plus que tout : ses ronrons, ses excès de folie, ses câlins le matin. Mes pleurs redoublent en y repensant. Je n'ai rien vu venir.

Quand on sonne à l'entrée, je ne sais pas du tout comment je parviens à me lever de mon lit pour aller ouvrir. Roy se tient sur le pas de la porte. Il lâche aussitôt la cage de transport et m'enlace aussi fort qu'il peut. Je sais qu'à cet instant, il essaie de me prendre le plus de douleur possible.

— Je suis désolé, ma puce.

Quand je l'ai appelé, j'ai à peine prononcé le nom de Sparrow qu'il s'est mis en chemin. Les larmes inondent mes joues lorsque je le vois prendre son petit corps et le déposer dans sa cage. Je le caresse et l'embrasse une dernière fois avant qu'il ne s'en aille pour toujours, loin de moi.

Je dépose à côté de lui, tous les jouets avec lesquels il aime s'amuser, et la peluche avec laquelle il dort souvent. Comme s'il en avait besoin là où il l'est.

— Tu es sûre que tu ne veux pas venir l'enterrer avec moi ?

— Non, je suis incapable de le laisser partir.

Ma voix se brise sur le dernier mot mais je ravale les larmes qui tentent de s'échapper.

— D'accord. Mais tu viens le voir quand tu veux Olivia, d'accord ?

J'acquiesce en silence. Je le regarde s'éloigner dans le couloir et disparaître dans l'ascenseur avec mon chat, mon Sparrow.

C'est désormais dans un silence assourdissant que je me retrouve. Plus de miaulements incessants pour réclamer sa pâté matinale, plus de galipettes pour me demander des caresses.

Je balaie le salon du regard. C'est si étrange. Il est à la fois partout dans cet appartement, et en même temps, plus là. J'ère sans but dans mon propre salon. J'effleure les étages de son arbre à chat et ramasse la balle de tennis avec laquelle il me rendait dingue. Je suis tellement au ralenti que j'ai l'impression d'avoir fait une journée complète. Et pourtant, l'horloge de la cuisine affiche seulement 8h30. Anesthésiée, j'envoie un bref message d'excuse à Sam pour mon absence, éteins mon téléphone et retourne me coucher.


***


Que les gens aillent se faire foutre à la fin !

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