39. Besoin d'elle

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Le moniteur cardiaque ne cesse de biper au rythme régulier des battements du cœur d'Olivia, toujours inconsciente.

Quarante-huit heures qu'elle dort. Son état est stable selon les médecins qui ne semblent pas plus alarmés que ça. Sauf que moi, j'ai vraiment cru que mon cœur allait s'arrêter quand elle s'est effondrée dans mes bras.


***

Trois jours plus tôt.


Sa respiration est bien trop lente et son teint complètement pâle. Je tente de la réveiller mais sans succès. Elle est complètement inerte dans mes bras. Les patineurs et les entraîneurs s'affolent, lorsque l'un d'eux se décide à aller chercher un médecin. Mon cœur bat à un rythme effréné alors qu'elle est évacuée de la glace. Tout le monde nous regarde d'un œil inquiet. Je ne peux rien faire mais j'aide comme je peux : je retire ses patins, la couvre pour qu'elle ne prenne pas froid. Quand les ambulanciers arrivent pour l'emmener à l'hôpital, je ne lâche pas sa main jusqu'à que j'en sois contraint. Mes doigts s'attardent autant qu'ils le peuvent avant qu'elle ne passe les portes coulissantes en compagnie des médecins.

J'ai prévenu sa mère, avec le numéro trouvé dans ses contacts urgents. Je ne sais pas depuis combien de temps j'attends. 20 minutes, 45, 1 heure ? Beaucoup trop longtemps, ça c'est certain.

Assis sur les sièges décrépits de la salle d'attente des urgences, j'attends. Ma tête en appui dans mes mains, je tire mes cheveux. Ma jambe rebondit à toute vitesse contre le linoléum. Chaque fois que les portes mécaniques se mettent en marche, je me redresse espérant voir un soignant qui s'occupe d'Olivia.

Tout est de ma faute. J'aurais dû l'arrêter quand je voyais qu'elle était mal. C'est moi qui l'ai blessée. Ses maux de tête auraient dû m'alerter dès le départ. Je suis qu'un abruti. Et maintenant je fais les cents pas en espérant qu'elle aille bien.

Mon cœur et ma gorge se serrent douloureusement à l'idée que je puisse la perdre.

J'entends une femme demander son nom à l'accueil. Je me retourne et trouve sa mère, son beau-père et Kelsie, complètement inquiets.

— Madame Gray.

La mère d'Olivia se retourne vers moi. Son visage s'adoucit légèrement en me voyant là mais je parviens à déceler la panique dans ses yeux.

— Qu'est-ce qui s'est passé ?

— Elle a perdu connaissance. Elle avait des migraines depuis quelques jours, visiblement c'était pire aujourd'hui.

Je n'arrive pas à regarder sa mère dans les yeux. Je m'en veux, je suis responsable.

— Je suis désolé, madame Gray, j'aurais dû faire attention.

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