45. Dernière danse

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— Maman tu pouvais pas me rappeler plus tard ? Il est 7h30 ici, je râle.

— J'ai eu tes grands-parents au téléphone. Tu leur manques.

Pitié, ne me dites pas qu'elle m'appelle pour parler de mes grands-parents ? Je sais que je ne les vois pas aussi souvent que je le voudrais mais je les appelle aussi souvent que possible. D'ailleurs, je les ai appelé pour les rassurer après mon malaise.

— Oui, maman, je sais mais c'est pas le bon moment pour en parler là !

Mamie insiste pour que tu viennes passer deux semaines de vacances, ce serait pas une mauvaise idée. Je te rappelle que tu as refait une hémorragie cérébrale ! T'as bien un moment de libre, non ?

— Je sais pas... je souffle, je dois voir quand on rentrera des mondiaux. Je verrais si c'est possible que je parte. On n'aura pas de compétitions importantes avant plusieurs mois.

Je jette un coup d'œil à Sam qui dort encore à poing fermé. Je parle le plus doucement possible pour ne pas le réveiller. J'aime le regarder dormir et me retrouve à sourire bêtement en observant son dos se soulever sous sa respiration lourde et ses cheveuxlui tomber devant les yeux.

— Je dois juste le dire à Sam.

— Tu sais qu'on peut rien refuser à tes grands-parents, pas vrai ?

— Pourquoi je refuserais ?

Des vacances au calme, chez mes grands-parents qui vont me traiter comme une reine, loin de la folie de Denver et dans le cadre presque idyllique d'une campagne française ? Personne ne dit non.

— Tu les rappellera hein ! me tanne ma mère.

— Oui maman, je vais les rappeler.

— T'as tendance à oublier les choses, je fais juste passer le message de ta grand-mère.

— Non j'oublierais pas, attend je note ça quelque part.

Je fouille mon sac à dos à la recherche d'un stylo et d'un bout de papier, puis griffonne quelques mots pour me souvenir de rappeler mes grands-parents dès que cette finale sera finie. Je raccroche après avoir embrassé ma mère puis quitte la chambre pour aller aider Kelsie à se préparer dans la sienne. Comme à notre habitude.

Andrew et Kelsie sont extrêmement stressés ce matin. L'atmosphère est lourde dans leur chambre. Ils vont retenter leur triple axel en parallèle aujourd'hui. Ils l'ont parfaitement réalisé pour leur programme court donc il ne devrait pas y avoir pas de risques pour eux aujourd'hui. Sans grande surprise, notre conversation tourne autour de la compétition.

— Elle te voulait quoi Penelope Mendler, hier ? s'enquiert ma meilleure amie.

— Elle insiste pour que je reprenne ma carrière solo. Elle est venu avec son cheval blanc, son plateau en argent avec des liasses de billets et plein de sponsors pour me soudoyer, j'explique en appliquant les dernières épingles de sa coiffure.

On The EdgeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant