Animalerie

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Tom observait les étales de la rue commerciale magique de La Havane. Il s'arrêta devant une librairie minuscule, et regarda alors autour de lui. Où était encore passé son fils ? Il finit par reconnaître la chevelure châtain de Adonis et siffla alors furieux.

- Ça va ! S'exclama le garçon de neuf ans à présent. Pourquoi il n'y aurait que toi qui fait du tourisme !?

- Je ne fais pas du tourisme, répliqua Tom. Je te rappelle que je dois préparer notre futur arrivée à Castlobruxo ! Dippet ne voulait pas de moi... on verra après deux ans à se coltiner des morveux ! J'aurais l'expérience et cette fois aucun refus ne sera admis !

- Pfff... c'est nul, marmonna Adonis en attrapant un grimoire sur une étale. Prof... ça craint... en plus... moi... je vais être enfermé...

- D'autres professeurs ont des enfants, dit Tom. Tu t'occuperas avec eux.

- Mouais... génial...

Tom leva les yeux au ciel. Il attrapa d'un coup le col de la chemise d'Adonis qui avait amorcé un mouvement pour sortir de la librairie.

- Où est-ce que tu vas comme ça ? Demanda Tom.

- Il y a une animalerie en face ! S'te plaît, laisse moi aller voir !

- Je te préviens... cette fois, je ne payerais rien après une de tes bêtises ! Menaça Tom. Si tu tue un seul de ces bestioles ou que tu encourages un serpent à mordre le vendeur, je te laisse te débrouiller !

- Oh ça va ! Le vendeur à Mexico était une calamité pour tous ses serpents ! Répondit Adonis. Et... pour les animaux... ce python s'était moqué de moi ! Toi non plus, tu n'aurais pas apprécié !

- Je...

Tom arqua un sourcil. Il pouvait tuer pour moins que ça, comme juste se servir de la mort de quelqu'un pour augmenter le nombre d'Horcruxe et améliorer ainsi son immortalité. Il acquiesça donc, ne pouvant contredire son fils.

- J'aimerais passer inaperçu pour une fois, dit-il, donc essaie d'encaisser si un serpent te siffle dessus et te dit que tu es un sale gosse... Il n'aurait pas totalement tort en plus...

- C'est toi, le sale gosse, répliqua Adonis en s'éloignant.

Adonis traversa la rue, humant les épices de petits stands pour manger, ou encore l'odeur de milliers de fleurs et plantes accrochées à des balcons. Il entra dans une animalerie et fit une moue. Il y avait bien trop d'oiseaux dans des cages et ça puait. Il chercha des reptiles et finit par trouver plusieurs serpents. Il les salua, avec un sourire en coin. Deux lui répondirent joyeux, et un troisième ne daigna même pas lever la tête. C'était un boa, vieux et qui mourrait à petit feu, d'ennui.

- Pas très courtois, lui, dit Adonis aux deux autres, un anaconda et un aspic.

- Il est ici depuis trop longtemps, lui expliqua l'anaconda. Il a traversé les océans, lui...

- Et pas toi ? S'étonna Adonis.

- Oh, non... je suis né ici, directement en captivité.

- Ouais... je vois... Tu n'aimerais pas sortir ?

L'aspic se redressa encore plus, l'air très intéressé. Adonis sourit. Il n'aiderait pas ce boa mais les deux autres étaient aimables avec lui. Il pouvait bien les récompenser. Il regarda autour de lui, s'approcha un peu plus des cages et leva la main. Avant de pouvoir faire quoi que ce soit, une ombre d'un immense homme s'abattit sur lui et une énorme main se plaqua devant sa bouche et son nez. Il se sentit être soulevé et il tenta de repousser cette main alors qu'une autre le ceintura. Il entendit parler une sorte d'espagnol du coin et blêmit en comprenant ce que cet homme lui voulait :

In the DarknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant