Idée fixe

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Adonis avait dû rencontrer Ombrage le lundi suivant, et donc éviter encore de boire ce thé qu'elle lui proposa avec beaucoup trop d'insistance. Pas besoin d'être Legilimens pour savoir qu'elle y avait versé quelque chose. Elle l'avait encore insulté de menteur, et avait tenté de faire du chantage :

— Vos absences répétitives en classe ne sont pas anodines, n'est ce pas ? Qu'avez-vous fait pour aller autant de fois à l'infirmerie ? Hmmm ?

— Je suis malade et Mme Pomfresh, infirmière, me soigne, répondit-il. C'est son rôle...

— Vraiment ? Si je découvre que vous avez fait des activités illégales, je m'assurerais pour que vous soyez sévèrement puni. Vous risquez plus qu'un renvoi.

— Je n'ai rien fait d'illégal, répondit Adonis. Est-ce que je suis en retenue ou pas ? J'ai des devoirs à rattraper.

— Dites-moi ce que vous faites avec Harry Potter. Soyez raisonnable, voyons !

— Justement... j'aimerais vraiment aller faire mes devoirs, dit Adonis. Donc si ce n'est pas une retenue, je vais y aller.

— Sachez que je vous surveille, Gaunt.

— J'avais compris depuis déjà un moment, répliqua Adonis en se levant. Bonne journée, madame.

Adonis sortit en soupirant. Il avait ressenti une forte envie d'avoir sa petite goutte de potion. Il devait trouver vite un moyen d'occuper son esprit, mais aussi se fatiguer radicalement. Le vol sur balai ne serait pas suffisant surtout que Ombrage avait sorti un nouveau décret : seul avec son autorisation, on pouvait profiter d'une balade en balai. Sinon, il fallait faire partir d'une équipe de Quidditch. Adonis marcha un peu puis observa le parc par une fenêtre. Il resta un long moment à contempler le lac. S'il ne pouvait en faire le tour par les airs, il le ferait en courant alors. Il allait épuisé son corps et bien finir par s'endormir ainsi.

— Qu'est-ce qu'il fabrique ? Marmonna Rogue en observant un de ses élèves le lendemain soir, depuis la tour d'astronomie.

— Il a déjà fait un tour, dit Dumbledore. Il court.

— Il espère faire un marathon ? Se moqua Rogue. Ça doit prendre bien deux heures pour faire un tour.

— Oui. Il a commencé à la fin de ses cours, dit Dumbledore. Et il a fait le tour en un peu moins de deux heures. Il devrait arrêter et surtout aller manger.

Mais Adonis poussait ses limites, s'interdisant à même gémir alors que ses jambes étaient déjà lourdes et douloureuses. Il fit deux tours, le premier en un peu moins de deux heures, et le second presque trois heures, en finissant chancelant. Il faisait nuit quand il rejoignit sa salle commune. Il sentit le regard de ses camarades qui le trouvaient fou, mais il s'en moquait. Il était éreinté et ça lui allait très bien. Il n'irait pas à l'infirmerie cette nuit. Il se força à se doucher alors que ses paupières étaient devenues lourdes. Il tomba sur son lit, le corps courbaturé. Il avait une solution.

Malgré que son corps ne s'était pas remis de sa course de la veille, qu'il avait été à l'A.D. pour apprendre le Patronus (sort qu'il était encore le seul à ne pas réussir), il s'obligea à faire au moins un tour du lac, alors que la nuit était déjà tombée. C'était risqué, il le savait, mais s'il voulait dormir, il devait être bien fatigué.

— Heureusement que je surveillais, grommela Rogue en marchant d'un pas vif le long de la berge. Il est vraiment...

Il s'arrêta en entendant le bruit de chaussures qui traînaient sur le sol. Rogue souffla en voyant son élève marcher lentement, titubant presque, une main sur les côtes.

— J'ai attendu une heure avant de venir vous chercher, Gaunt, dit-il. Trois heures vingt pour faire un tour ? Vous étiez plus performant hier.

— Vous m'espionnez, moi aussi ? Demanda Adonis en passant devant son directeur.

In the DarknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant