In the Darkness

La réunion des anciens

Adonis observait depuis le pallier les allées et venues d'une vingtaine de personnes déjà. Les adultes riaient, discutaient fort et certains s'enlaçaient heureux de se revoir.

- Le maître est de retour ! S'exclama un géant en s'inclinant. J'ai hâte de découvrir ce que tu vas nous apprendre encore, Tom !

- Patience, Rookwood, répondit Tom d'une voix calme. Mes connaissances dépassent l'entendement. Ça ne sera pas à la portée de tous.

- Nous avons toujours été de grands sorciers dans ma famille !

- Des brutes, oui, se moqua Reynard. Au point de s'allier à des Gobelins plus malin que vous.

- Attention, le français, grogna Rookwood.

- Ça suffit, siffla Tom. Je rentre et que vois-je ? Nous sommes tous dans le même panier face à la menace moldus et l'omniprésence des Sang-de-Bourbe ! Nous descendons tous de grands sorciers, notre sang est sacré. Ne nous chamaillons pas.

- Toujours la voix de la sagesse, maître, dit un petit homme en s'inclinant.

- Blackwell, dit Tom. Il paraît que tu as finis ton tour du monde trois ans plus tôt et que tu as ramené une perle rare dans tes bagages ?

- Oui... Une femme et un bébé ! Elle descend d'une très vieille famille amérindienne. Le Canada est un beau coin.

- Tout le monde a des gosses, maintenant..., marmonna Reynard. Bientôt, on devra faire une garderie...

- Voilà une excellente idée, Reynard, dit alors Tom. Les enfants sont notre avenir, et il faut les encadrer dès leur plus jeune âge.

On agita encore la cloche à l'entrée et un homme blond, les cheveux long entra. Il était accompagné de deux autres personnes. Ils étaient tous plus beaux les uns que les autres.

- Les frères Rosier ! S'exclama Reynard. Enfin ! Je me sentais en minorité !

- Tu as toujours été seul, répondit un des nouveaux arrivants.

- Abraxas ! S'exclama Tom en s'avançant vers le blond. Mon ami !

- Tom ! Il faut absolument que tu viennes au manoir ! J'ai hâte de rencontrer mon neveu ! Il paraît qu'il est aussi beau que ses parents et aussi talentueux, bien sûr !

- Bien sûr ! Répondit Tom. C'est toujours un plaisir de venir te rendre visite et je suis sûr que Adonis en sera ravi. D'ailleurs... où est-il ?

- En haut, dit Reynard. Il est aussi timide que toi à son âge !

- Ne confond pas timidité et ennui, répliqua Tom. Il veut juste être tranquille.

- Si tu le dis...

Tom releva la tête et siffla comme un serpent. Adonis poussa un long soupir. Il n'avait aucune envie de se retrouver avec des vieux et surtout dans une pièce où ils fumaient en buvant bien trop.

- Veux pas, dit-il alors en Fourchlang en restant caché.

- Descends tout de suite. J'aimerais éviter de te punir devant nos invités et mes amis.

Adonis eut un petit frisson. Son père pouvait être monstrueux. Il le savait. Il l'avait déjà vu. Et depuis deux mois, son père pouvait lui lancer des sorts, s'il dépassait la limite de sa patience. Il s'avança donc et descendit l'escalier, droit.

- Voici Adonis, présenta Tom en redressant le menton. Mon fils.

Le blond du nom de Abraxas sourit et observa un long moment le garçon.