Rien qu'à lui

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Adonis tirait sur les manches de sa chemise avec une moue dubitatif qui fit rire alors Reynard appuyé nonchalant contre la penderie du garçon.

— On va juste chez ton oncle, dit-il amusé.

— Ben... ça fait pas un peu trop ?

Reynard eut un rictus. Il se pencha, remis bien le petit noeud autour du col du garçon qui gémit.

— Adonis... ce n'est qu'une petite réception, comme les autres jours, dit Reynard.

— Je sais très bien ! Répondit Adonis en repoussant les mains de son parrain.

Reynard eut un petit ricanement. Il n'était pas dupe que le garçon aurait préféré se préparer pour cette réception avec son père. Tom était un homme occupé, participant à des attaques pour montrer l'exemple et surtout parce qu'on était jamais mieux servi que par soit même. Reynard avait la chance d'être utile pour garder alors le fils si merveilleux de son maître et donc il pouvait éviter de tuer des gens innocents.

— La veste ?

Adonis soupira.

— Pourquoi je dois y aller ? Demanda-t-il. Moi... je veux repartir...

Reynard hocha de la tête. Il tendit la jolie veste.

— Demande à ton père, dit-il même s'il connaissait la réponse. Peut-être qu'il voudra bien voyager un peu avec toi.

— J'aimerais retourner en Égypte ! Ou aux Indes ! Dit Adonis les yeux brillants d'envie. Papa me laissait fouiller dans les sarcophages ! Et en Indes, il y avait plein de serpents !

— Ça a l'air en effet génial, dit Reynard. Et la robe de sorcier... Waaah ! On dirait Serpentard lui-même !

Adonis arqua un sourcil.

— Tu me compare à un vieux mort ? Dit-il avec une grimace.

— C'était un compliment, dit Reynard en roulant des yeux.

— Pourquoi est-ce que tu... heu... t'occupes de moi et pas de tes gosses ?

Reynard se pinça les lèvres.

— C'est... compliqué, dit-il. Et je vois mes gosses quand ils me demandent. Je ne veux surtout pas m'imposer.

— Mouais... comme papa, marmonna Adonis.

Reynard se massa le cou.

— Les gens sont... compliqué, dit-il. Allez... viens. On va être en retard et... ton père n'est pas connu pour sa patience.

Adonis baissa les yeux. Il se retourna et alla caresser sa chouette qui ne bougerait plus jamais. Son père n'avait pas du tout aimé le cadeau de Alix et dès qu'il avait vu la belle chouette blanche, l'avait simplement tuer d'un sort. Adonis en avait pleuré pendant des jours et n'avait accepté de quitter sa chambre après une dispute et surtout punition de son père. Ce dernier avait alors empalé la chouette et l'avait offerte à son fils.

— A demain, Louna..., chuchota Adonis.

Reynard déglutit, le cœur serré. S'il y avait un nom à ne surtout pas prononcer c'était celui de Alix Malfoy. Ça mettait Tom hors de lui et Adonis était automatiquement la cible de cet accès de rage. Le problème, c'était que Alix était une Auror et commençait à faire parler d'elle. Reynard était même surpris qu'elle ait attendu un an avant de se faire plus connaître.

— Bon, on y va ? Demanda Adonis devant sa porte. Si on est en retard, je dirais que c'est ta faute !

Reynard haussa des épaules. Adonis sautillait presque dans l'escalier, impatient de revoir son père. Cette fois pas de présentation des dernières leçons de magie noire, pour impressionner des vampires, ou faire peur à des loups-garous. Ce n'était qu'une petite réception.

In the DarknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant